1. Nantes


    Datte: 10/07/2018, Catégories: fh, jeunes, prost, grossexe, pénétratio, init, historique, inithf, Auteur: Sarah, Source: Revebebe

    — Hardi les gars ! Hissez les voiles !
    
    Le second hurlait ses ordres à son équipage. C’était inutile, car les hommes étaient rôdés à la manœuvre et la perspective d’enfin toucher terre les galvanisait. Mais ça faisait partie de la routine. Trois mois qu’ils étaient partis de Brest, leur port d’attache, pour pêcher au large, en plein milieu de l’Atlantique. Trois mois d’intense labeur, d’affrontements avec des tempêtes déchaînées, de maladies et de conditions de travail misérables. Mais personne ne se plaignait. S’ils avaient la chance de revenir entiers, les marins touchaient un salaire mirobolant et pouvaient passer l’hiver confortablement. Le port de Nantes était en vue, les marins trépignaient en exécutant leurs taches.
    
    — Loïc ! Loïc, viens voir un peu ici, gamin !
    
    Le gamin en question mesurait près de deux mètres et devait frôler le quintal. Malgré le rationnement, il n’avait guère perdu de poids. Sa stature contrastait avec sa timidité, plus en rapport avec ses dix-neuf ans. Il était le protégé du capitaine de la goélette, qui l’avait pris sous son aile pour respecter son serment fait à un vieil ami mourant. Loïc n’avait aucune expérience de la mer lorsqu’il posa le pied sur le pont du Gouelac’h, mais il apprit vite, tout en restant discret, sans gêner les hommes lors des moments difficiles. Sa haute taille lui avait évité un bizutage en bonne et due forme, de plus il s’était vite révélé bon camarade et il s’était très vite intégré. Le garçon approcha de son ...
    ... camarade d’un pas plus leste qu’on ne s’y attendait en le voyant.
    
    — Loïc, que vas-tu faire une fois à terre ?
    — Je vais aller rendre visite à ma maman. Je dois lui manquer.
    — Ha ha ha ! Ta mère est sûrement bien bonne, mais ne voudrais-tu pas voir des vraies donzelles ? Des femmes connaisseuses, qui sauront s’occuper de toi ?
    
    Loïc se mit à rougir jusqu’aux oreilles et ne trouva rien à répondre.
    
    — Bon sang, ce gamin est encore puceau ! C’est décidé, ce soir tu viens avec nous, on va te déniaiser !
    
    Il éclata de rire tandis que Loïc s’éloigna, tirant sur son bonnet pour cacher la honte qui s’affichait clairement sur son visage.
    
    Depuis son poste, le capitaine Le Fouësnant tenait la barre, un œil sur les quais du port qui se rapprochaient, un autre sur ses matelots. Pourtant, dans ses pensées, il était ailleurs. À la différence de ses hommes, le retour à la terre ne l’enthousiasmait pas. Vingt-cinq ans de mer ne l’avaient pas lassé et il aimait par-dessus tout la houle, affronter des éléments déchaînés ou naviguer sur un océan sans vague, du moment que l’horizon était vide, il était heureux. Puis, il pensa à sa famille qu’il ne verrait pas, car il avait coupé les ponts avec ses filles. Il ne savait même pas où elles se trouvaient… Il se ressaisit pour effectuer la dernière manœuvre d’accostage. L’équipage cria sa joie, et après avoir reçu leur paye, les hommes s’éparpillèrent sur le port.
    
    Si le capitaine ignorait où se trouvaient ses filles, ses hommes le savaient. ...
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