1. Dix femmes... dix destins (2)


    Datte: 06/07/2018, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... centre-ville. Et c’est donc dans une imprimerie qu’elles ont rendez-vous, avec un vieil homme qui a accepté de prendre sous son aile la jeune femme. Elle rencontre donc Martial qui est son patron. Dès demain elle commencera son travail dans la boite du bonhomme.
    
    Vient fatalement le moment de la journée où plus personne n’encadre Adèle. Et c’est bien seule qu’elle arpente les trottoirs d’une ville méconnaissable. Le temps s’est enfui, emportant avec lui ces rues qu’elle ne reconnait plus. Elle fait un crochet et se rend dans un autre endroit suffisamment sinistre sans parler de la pluie qui l’enlaidit plus encore. Le cimetière ! Sur la tombe de Suzanne, retrouvée grâce à l’aide du concierge, elle dépose un bouquet de roses blanches. Une larme perle au coin des yeux de la brune et elle se fraye un chemin jusqu’au menton de la belle.
    
    Sur la tombe voisine, une vieille dame droite comme un I scrute cette belle gamine qui pleure sur un parent proche sans doute. Et lorsque la jeune fille quitte les lieux, l’élégante visiteuse suit cette jeunette qui s’en va. Dans la rue, la gamine semble hésiter.
    
    — Vous allez en ville ? Je peux vous déposer si vous le souhaitez.
    
    — Oh ! Merci… je suis un peu perdue. Je ne reconnais plus vraiment ma ville.
    
    — Ça fait longtemps que vous n’y êtes pas revenue ?
    
    — Presque sept ans…
    
    — Oui, alors les choses doivent vous sembler différentes. Vous avez un parent… au grand jardin ?
    
    — Au grand jardin ? Ah ! Vous voulez parler du cimetière ...
    ... ? Oui, il y a Suzanne…
    
    — Vous deviez l’aimer beaucoup… Une amie sans doute ?
    
    — Non ! C’est une histoire compliquée… elle est là à cause de moi !
    
    — Je vois… si vous avez envie d’en parler, je suis médecin. Psychiatre et parfois il m’arrive d’aider les gens dans la détresse.
    
    — Un jour, un jour lorsque mon cœur se sera apaisé… oui, je viendrai peut-être vous consulter, un jour !
    
    Adèle s’installe dans sa nouvelle existence. Il n’en demeure pas moins que Daniel lui manque. Elle lui laisse enfin un message sur son téléphone portable. Il a gardé le même numéro, des années après le drame. C’est donc dans l’atelier où elle bosse avec Martial qu’une semaine plus tard un individu se présente. Les tempes blanchies, il reste un bel homme pourtant.
    
    — Bonjour ! Pourrais-je parler à Adèle s’il vous plait ?
    
    — Bonjour ! Elle est à l’atelier. Je vais vous la chercher ! Vous pouvez attendre une seconde ici ?
    
    — Oui ! Merci.
    
    Le vieux bonhomme disparait, happé par une porte qui communique avec un endroit bruyant. Quelques instants plus tard, la frimousse de la brune passe la porte de l’entrée.
    
    — Daniel ! Si tu savais comme ça me fait plaisir. Je suis si heureuse de te revoir. Je travaille ici et je crois que le patron m’aime bien.
    
    — Écoute Adèle… tu ne dois plus me téléphoner, plus m’écrire non plus. Toi et moi, nous ne devons plus jamais nous revoir.
    
    — Mais pourquoi ? Tout ce que j’ai fait, tout ce qui est arrivé c’est pour toi que je l’ai fait.
    
    — Je ne sais ...