1. Dix femmes... dix destins (2)


    Datte: 06/07/2018, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... tenu de votre conduite durant votre incarcération, et l’avis des membres réunis en commission, vous serez donc libérée à compter du premier novembre…
    
    — … !
    
    — À charge pour vous de remplir certaines obligations. Travailler et aller pointer au CPAL une fois par mois. Vous serez soumise aussi à justifier de tous vos déplacements en France. Votre passeport vous est confisqué également jusqu’à l’extinction des mesures de libération conditionnelle.
    
    — Ca… ça veut dite que je vais sortir ?
    
    — Oui ! Signez là, là et là, et je vous ferai parvenir une copie de l’ordonnance de libération conditionnelle.
    
    Le directeur de la prison tend les papiers que la jeune femme s’empresse de parapher. Puis l’attente reprend, et avec elle la gamberge de ce qui va se passer. Dehors, après tout ce temps, tout doit avoir tellement changé. L’unique pensée d’Adèle est de retrouver Daniel. Lui expliquer, lui dire, le rassurer et renouer un contact que la mort de Suzanne a rompu. Tout se remet en ordre de marche dans la caboche de celle qui voit enfin le bout du tunnel. Et c’est long, tellement long cette période d’avant sa levée d’écrou. Il ne lui reste qu’à rêver à une vie nouvelle…
    
    — oooOOooo —
    
    La nuit est atrocement longue. Les rondes des surveillantes ne surprennent plus la femme allongée sur le lit, incapable de trouver le sommeil. Dans sa tête défilent des images, des bruits et des odeurs surprenants également. Tous ces souvenirs revenus d’un temps heureux vont retrouver une place ...
    ... au soleil. En fait de jour ensoleillé, c’est un crachin digne de Londres qui accompagne la sortie d’Adèle de l’antichambre de l’enfer. Seule son avocate est devant les lourdes portes, et elle fait signe à la demoiselle d’une trentaine de piges qui quitte ce sinistre endroit.
    
    — Bonjour Adèle !
    
    — Bonjour.
    
    — La nuit n’a pas été trop éprouvante ? Les dernières sont souvent celles que l’on supporte le moins bien.
    
    — Je suis heureuse d’avoir enfin payé ma dette à la société.
    
    — Pas tout à fait ! N’oubliez pas les conditions de votre libération. Un seul écart vous reconduirait là d’où vous sortez en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.
    
    — Daniel n’est pas là ! J’aurais aimé qu’il m’accueille aussi à mon retour. Il est fâché après moi ?
    
    — Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? Vous lui avez pris sa femme et vous voudriez qu’il vienne vous remercier ?
    
    — … J’aimerais pouvoir lui dire deux ou trois choses gentilles… le consoler, en fait.
    
    — On ne peut pas être juge et partie ! Vous devez oublier cela. Je vous emmène dans le petit logement que je vous ai trouvé et ensuite nous irons voir votre employeur. Samedi à quatorze heures vous devrez aller pointer au commissariat de votre quartier.
    
    Personne ne parle plus et la voiture avance dans le flot de la circulation. Des modèles nouveaux de véhicules croisent celui de la berline du conseil qui mène la libérée vers sa nouvelle existence. Toutes les deux, elles visitent un joli trois pièces cuisine en ...
«12...789...»