1. Coopération


    Datte: 03/07/2018, Catégories: vacances, amour, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    ... avec mon sale caractère.
    — Tu pourrais prendre Carine, elle…
    — Qu’est-ce que tu dis, papa ! explose Carine. Je ne suis pas d’accord. Je ne veux pas l’emmerder et je tiens trop à ma liberté !
    
    Jacques reste figé, interloqué.« Qu’est-ce que c’est que cette idée ? Elle est bien gentille, je l’aime bien, mais de là à la traîner tout un mois ! À croire qu’il veut me la refiler… Non, je n’ai pas envie de m’enchaîner. »
    
    Ne voulant plus entendre parler de ça, il se lève et quitte la table.
    
    À peine a-t-il franchi le seuil que sa copine sort aussi.
    
    — Jacques, ne crois pas que c’est moi qui ai eu cette idée ! Mon père est fou. C’est vrai que je vais rester enfermée pendant mes congés, mais ce n’est pas une raison pour t’emmerder !
    — Je te crois, je te connais trop bien. D’ailleurs, je compte draguer des nanas si j’en ai l’occasion, et ta présence laisserait penser que nous sommes en couple.
    
    Jacques est allé dans sa chambre, ruminant sa colère sur cette stupide proposition. Il aime bien Carine, il a baratiné et couché avec pas mal de filles, mais jamais ne lui est venu l’idée de le faire avec elle.« C’est vrai que, physiquement, elle n’est pas mal ; même plutôt jolie. Elle serait sûrement bonne à baiser, mais je ne ferai jamais ça ! »
    
    Le lendemain, pendant le déjeuner, sa mère a remis le sujet dans la discussion.
    
    — Après tout, son idée n’est pas totalement stupide. Mais la proposer de but en blanc, cela vous a choqués, Carine et toi. Avec notre tente qui a deux ...
    ... chambres, vous seriez indépendants.
    — Mais laisse ton fils prendre sa décision, lui dit son père ; ce n’est pas à nous à lui dicter son comportement. S’il ne veut pas, ce n’est pas à nous de l’influencer.
    
    Le soir, en rentrant du boulot, il voit Carine dans l’escalier qui a l’air de l’attendre.
    
    — Bonsoir, Jacques ; est-ce que je peux venir chez toi ? Je me suis disputée à midi avec mes parents, je ne peux plus les voir !
    — Tu me demandes si tu peux venir ? Mais naturellement, tu es chez toi.
    
    D’entrée, ils ont naturellement parlé de la proposition de la veille. Choqués tous les deux.
    
    — Pourtant, dit Jacques, si c’était toi qui me l’avais demandé, j’aurais peut-être accepté. Pas pour te draguer, bien que tu en vailles le coup, mais au contraire pour que tu puisses le faire à ton aise parce que j’ai l’impression que tes parents sont un peu coincés sur ce plan-là.
    — Coincés ? Verrouillés, tu peux dire ! Je suis majeure, mais interdiction de lier contact avec un garçon, sauf pour la bonne cause ; surveillance continuelle, c’est l’enfer. Alors tu penses, rester tout le mois ici, ça me fout le noir. Je préférerais travailler !
    — Pourtant tu es majeure, donc libre ; tu gagnes ta vie.
    — Oui, mais mon père a décidé que tant que je restais à la maison je devais lui obéir. Mes vieux ne sont pas cools comme les tiens.
    — C’est vrai que si je t’emmenais, tu serais libre.
    — Mais je ne veux pas t’emmerder.
    — Tu ferais la cuisine, t’occuperais du ménage, laverais le linge ...
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