Relation privilégiée
Datte: 27/06/2018,
Catégories:
f,
h,
inconnu,
magasin,
essayage,
caférestau,
volupté,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Humour
Auteur: Macapi, Source: Revebebe
... homme ou un vieux pervers, s’il est un homme ou une femme ? Pour moi, il reste un être neutre, celui que je séduis malgré moi, celui qui me regarde en ce moment, celui pour les yeux duquel je suis faite. Il n’a que ses yeux pour me voir. Il ne peut pas me toucher. Il ne peut pas sentir le doux parfum de mon eau de toilette que j’ai mis exprès pour agacer ses sens inexistants. Il verra que mon parfum stimule les passants, il saura que les hommes se retournent sur cette odeur divine, mais jamais une molécule n’en frôlera son nez, qu’il soit pointu ou en trompette n’y changera rien.
Je sors donc de ma chambre, puis de mon appartement. La ville est à mes pieds, déjà une boutique se profile tout près. C’est l’avantage de vivre dans un quartier commercial. Je flâne donc de boutique en boutique, sans rien chercher en particulier. Il est là, il attend de voir ce que je vais faire. Qu’est-ce qu’il aimerait que je fasse ?
Je passe devant une boutique de lingerie. L’envie me prend soudain d’y entrer, histoire de toucher de belles choses, histoire de me faire croire un instant que je peux être la femme la plus désirable du monde dans une nuisette qui voile à peine mon corps. Mais, comble de malheur, il n’y a que des ensembles trop sages dans ce magasin. J’aurais bien essayé un ou deux morceaux, mais rien ne me plaît. Je suis peut-être difficile, mais c’est comme ça. Je ne suis même pas entrée, je n’ai pas vu la vendeuse qui me regardait, m’aurait-elle intéressée de toute façon ...
... ?
Je reprends ma promenade d’un pas agile, en faisant claquer mes talons bas sur le trottoir. Il n’y a pas beaucoup de monde en ce lundi matin. C’est la journée que je préfère. Il y a comme un air de renouveau mêlé au dégoût de la semaine qui commence, les gens sont comme à moitié endormis, à moitié guillerets. Rien à voir avec le samedi matin par exemple.
Une autre boutique attire mon attention. Je crois qu’il s’impatiente. Il voudrait que je fasse des folies, que je me lance dans un strip-tease conventionnel derrière un rideau de salle d’essayage qui ferme mal. Mais je veux plus que ça. Je veux un vrai plaisir des sens. Je n’ai pas envie de simplement m’exhiber ce matin. Je préfère donc le faire languir.
Je trouve finalement quelque chose qui pourra satisfaire mes envies simples de cette chaude matinée de juillet. Il s’agit d’un petit café-terrasse. J’y achète vite de quoi me combler, c’est-à-dire un de ces café moussé glacé à saveur de noisette, accompagné d’un croissant chocolat. Je sens qu’il manifeste un certain intérêt à me voir discuter un peu avec le serveur, mais il restera sur sa faim puisque celui-ci est en l’occurrence gay. Je le sais, c’est le cousin d’un ami de mon frère.
Je prends place sur une chaise sous un arbre. Je prends bien soin d’avoir la tête à l’ombre, mais les jambes au soleil. Les feuilles de l’arbre forment un délicieux pochoir sur mes mollets, sur mes genoux et sur le bas de mes cuisses, maintenant que j’ai légèrement relevé le bas de ma ...