1. Histoire des libertines (25) : Anne d’Autriche, la régente calomniée.


    Datte: 27/06/2018, Catégories: A dormir debout, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... du lit de la reine et voyant que le roi restait irrésolu, lui enleva ce que sa Majesté avait encore autour d’elle, le mit dans le lit de la reine, sortit de la chambre et en ferma la porte. » A deux heures du matin, le mariage était enfin « vraiment » consommé !
    
    De janvier 1619 à décembre 1621, le roi rend fréquemment visite à la reine. Il manifeste à Marie de nombreux signes de tendresse, la prend dans ses bras, l’embrasse.
    
    La lune de miel dure peu. La mésentente s'installe à nouveau entre les souverains. Tout d'abord, Anne fait plusieurs fausses couches, mécontentant le roi. Le retour de la reine mère contribue à ruiner l’harmonie du couple.
    
    ADULTERE AVEC BUCKINGHAM ?
    
    En 1625, une alliance matrimoniale est conclue entre la France et l'Angleterre. Le 11 mai Henriette, sœur de Louis XIII, épouse par procuration le nouveau roi d'Angleterre Charles Ier. Le duc de Buckingham, favori du feu roi Jacques Stuart, est chargé d'escorter la princesse. Selon l'usage, la Cour de France accompagne Henriette jusqu'à la frontière. Anne d'Autriche est du voyage, ainsi que la reine mère (Louis XIII est resté à Paris).
    
    C'est au cours de ce voyage que Buckingham fait une cour pressante à Anne. À l'étape d'Amiens, le 14 juin 1625, l'amie de la reine, la duchesse de Chevreuse, s'arrange pour isoler dans le jardin de l'archevêché Anne et Buckingham du reste de la Cour. Selon les Mémoires de Pierre de la Porte, valet de chambre de la reine, le duc se montre entreprenant, Anne ...
    ... pousse un cri. Selon les Historiettes de Tallemant des Réaux, le duc « culbuta la reine». La suite royale accourt alors que Buckingham s'éclipse.
    
    Il s’agit à peine de ce que l’on appellerait aujourd’hui un flirt, rien n’est consommé, l’affaire est bénigne, mais le duc de Buckingham passe pour le plus bel homme d’Europe. La reine, ignorée par un époux rigide et méfiant, ait été brièvement flattée de ses avances. Du moins, c’est ce que tout le monde s’accorde à penser. Humilié, Louis XIII s’éloigne encore de sa femme.
    
    LOUIS DIEUDONNE
    
    La mésentente perdure entre les souverains. En effet, l'absence d'héritier direct après seize ans de mariage constitue la première des raisons de mésentente et fragilise la dynastie. Toujours sous l'influence de la duchesse de Chevreuse, la reine se laisse entraîner dans l'opposition, défiant la politique absolutiste du cardinal de Richelieu, nouveau Premier ministre du roi à partir de 1624. La duchesse de Chevreuse la compromet dans plusieurs complots contre celui-ci.
    
    En 1635, la mésentente entre les époux atteint son paroxysme : en vingt ans de mariage, la reine n’a donné aucun héritier à Louis XIII, et alors que la France vient de déclarer la guerre à l’Espagne, Anne d’Autriche devient suspecte. Richelieu attire l’attention du roi sur la correspondance fournie qu’elle entretient avec son frère Philippe IV, roi d’Espagne ; comme il ne s’agirait pas que la reine de France soit une espionne au service de l’ennemi, on ouvre son courrier, on ...
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