1. Luce, bourgeoise adultérine malgré elle (2)


    Datte: 24/06/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Reveevasion, Source: Hds

    Retour en 1944
    
    Résumé de l'épisode précédent
    
    Luce Saint-Sauveur,devenue bourgeoise provinciale au prix d'un mariage aux conditions plus que suspectes, se voit entraînée dans une consultation gynécologique inédite qu'elle aborde avec terreur pour en sortir bouleversée par la résurgence d'un plaisir refoulé pendant une quinzaine d'années.
    
    Le retour de chez le docteur de Joncour fut un véritable chemin de croix pour Luce. Tandis qu'elle arpentait le trottoir à petits pas saccadés de femme aux abois, les images de ce qu'elle venait de subir se bousculaient dans sa tête et s'entrechoquaient comme des boules de tombola, mais aucune ne sortait du globe grillagé pour apporter la moindre caution apaisante. Chaque moment de cette auscultation crépitait comme les éclairs de chaleur d'un soir d'été étouffant : le regard inquisiteur du docteur ; le déshabillage affiché sans le moindre voile ; la positon humiliante imposée par les arceaux ; la profanation irrévérencieuse de son vagin ; l'impossibilité de dompter les humeurs de femelle ; l'abandon à peine consenti ; le jaillissement d'un plaisir dégradant ; la détresse finale entre frustration et culpabilité après l'intrusion de l'épouse du médecin.
    
    Elle ne pouvait pas décemment rentrer chez elle dans cet état, d'autant plus qu'elle devrait affronter le regard de son mari qu'elle devait reconduire à la gare. Un regard devenu, après dis-huit ans de mariage, au mieux indifférent et au pire dédaigneux mais toujours clairvoyant. ...
    ... Elle décida de s'arrêter pour reprendre ses esprits dans un salon de thé où elle n'entrait que rarement seule. En ouvrant la porte elle comprit son erreur car il était lundi et c'était le jour où les plus cancanières des commerçantes se retrouvaient pour échanger les ragots récoltés la semaine précédente dans leurs boutiques respectives.
    
    - Bonjour madame la mairesse, il y a longtemps que l'on ne vous avait vue, c'est un honneur pour mon établissement, s'égosilla ironiquement de sa voix de crécelle la tenancière, accompagnée du hochement de tête collectif et approbateur de la demi-douzaine de pintades trop engraissées qui constituait sa clientèle du jour.
    
    Luce qui avait horreur d'être appelée ainsi se contenta d'une moue méprisante et commanda un thé avant de se diriger vers les toilettes. Enfin à l'abri, elle se regarda avec épouvante dans le miroir. Sa mine était défaite, pâle comme jamais, ses traits tirés au point qu'il lui paraissait avoir pris 10 ans de plus. Elle fut saisie d'horreur lorsqu'il lui apparût qu'il lui manquait une boucle d'oreille. Elle chercha dans son sac à mains en pure perte et l'évidence s'imposa : elle s'était décrochée chez le docteur dans ce moment d'exaltation où elle avait abandonné toute lucidité. Elle entra alors dans le cabinet d'aisances et éprouva un certain soulagement de pouvoir s'asseoir car elle se sentait épuisée. La rémission fut très brève car elle réalisa qu'elle avait oublié sa petite culotte dans le cabinet du médecin. L'état de ...
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