Demi queue
Datte: 24/06/2018,
Catégories:
f,
fh,
couleurs,
fépilée,
Collègues / Travail
amour,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
intermast,
Oral
nopéné,
jeu,
Auteur: Olaf, Source: Revebebe
... et à mesure que je réalise à quel point je me suis fait berner par les héritières. Seul avantage de cette débâcle, j’ai maintenant tout mon temps pour travailler.
A la fin de ma visite, je découvre un petit débarras qu’on ne m’avait pas montré la première fois. Ce cagibi avait dû servir d’atelier au mari, technicien radiophonique à l’époque des balbutiements de la mise en onde et des enregistrements. J’enlève les premières strates d’objets sans valeur et je tombe sur une collection de microphones et de matériel audio ancien.
Les héritières m’avaient parlé de cette époque de la vie de leur père, qui s’était constitué un petit studio d’enregistrement. Mais je n’avais pas vraiment réalisé ce que cela pouvait représenter. Or là, non seulement je retrouve des pièces superbes d’une époque révolue, mais avec un peu de chance, je devrais pouvoir mettre la main sur des enregistrements et des disques rares. C’est inespéré…
Tout excité par cette aubaine, je dépose mes trouvailles dans la pièce à côté pour en faire l’inventaire. Je flotte sur un petit nuage quand je trouve effectivement des 78 tours de Mezz Mezzrow, Gene Krupa, Claude Abadie et d’autres encore. Il y a aussi bon nombre de partitions, certaines signées par des jazzmen célèbres.
Plusieurs de leurs morceaux commencent à me trotter dans la tête et l’envie me prend de me mettre au piano. Financièrement, l’affaire est de toute façon à l’eau, alors autant en profiter en me faisant plaisir…
Seul au milieu du grand ...
... salon, je commence par caresser les touches et jouer quelques notes. Je dois avouer que je suis un peu intimidé. C’est toujours ainsi lorsque je joue pour la première fois sur un piano inconnu. Probablement un vieux reste de respect pour ceux qui l’ont fabriqué et les sons qu’ils vont me permettre d’en sortir.
Peu à peu, j’entre dans la musique. La sonorité est particulière dans cet espace pratiquement vide, mais c’est un pur plaisir de pouvoir se laisser aller avec une telle Roll’s Royce. Je profite des partitions trouvées dans le cagibi et attaqueSaint Louis Blues (1) pour me mettre en doigts.
Soudain, j’ai la vague impression d’une présence humaine derrière moi. Je me retourne… rien. Mon esprit doit être parasité par une mauvaise onde traînant dans l’appartement. De toute façon, bien lancé dans mon premier morceau, je n’ai aucune envie de me lever pour aller vérifier ce qui se passe dans les autres pièces.
D’ailleurs, s’il s’agit de quelqu’un de la famille venu m’arracher un dernier objet, il ou elle a intérêt à avoir profil bas. Sorti brutalement de ma musique, je risque de ne pas être d’humeur très conciliante après la déconvenue qu’ils m’ont réservé.
Fin du premier morceau. Je ne suis pas trop déçu de ma performance. J’ai une petite envie de Fats Waller pour continuer.Ain’t misbehavin’ (2) me semble très approprié.
No one to talk with,
All by myself,
No one to walk with,
But I’m happy on the shelf
Ain’t misbehavin’,
I’m savin’ my love for ...