1. La rencontre inattendue


    Datte: 24/06/2018, Catégories: ff, inconnu, magasin, essayage, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, noculotte, odeurs, intermast, lettre, Auteur: Dyonisia, Source: Revebebe

    Depuis plusieurs années, je me délecte des récits publiés ici. Rester simple spectatrice des images et des émotions qu’ils évoquent m’a fait ressentir une certaine culpabilité mêlée d’attrait, péché d’espionner et tentation d’écrire. Pourquoi alors ne pas sauter le pas ?Après donc avoir joué les voyeuses, à mon tour de m’exhiber, ou tout au moins de présenter mes souvenirs et mes pensées secrètes au jugement des lectrices, et des lecteurs.J’aimais beaucoup les échanges épistolaires sur les messageries. Comme avec les correspondantes étrangères de mon enfance, auxquelles on pouvait avouer ce qu’on aurait refusé de dire aux parents ou même à notre "meilleure amie", le relatif anonymat du dialogue favorisait les confidences les plus intimes. Un peu comme tenir un journal qui aurait été réactif, ou comme une séance de psy, en beaucoup moins coûteux. C’était il y a bientôt 20 ans, je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui.Avec les amies qui partageaient mes rêveries, le plus souvent nocturnes, s’étaient tissés des liens de tendresse, parfois de réelle affection, et même, pour une ou deux, osons le mot, d’amour. Nos conversations écrites, très vite sexuelles, bien sûr, s’orientaient quelquefois vers une forme de jeu du cadavre exquis. J’appréciais particulièrement ces scénarios où, l’une poussant l’autre, nos esprits décomplexés livraient pêle-mêle expériences vécues et fantasmes cachés. Sans honte ni pudeur : la confiance et le plaisir de s’offrir les annihilaient.La vie a ...
    ... passé. De nos étreintes virtuelles, il ne reste que la mémoire pour en revivre les douceurs complices. Ou l’écriture. Dans ce premier essai, j’ai changé les prénoms et reconstruit certains passages. Le fond demeure. Peut-être l’autre instigatrice s’y reconnaîtra-t-elle ? Si elle le souhaite, je serais heureuse de le savoir.
    
    ooooo00000ooooo
    
    Je musarde dans les rues. Il fait beau. C’est samedi, rien ne presse. J’avais l’intention de courir les magasins, mais au fond, rien ne me tente. À part une nouvelle paire de chaussures, qui sait ? Ce n’est pas que j’en aie vraiment besoin, non, plutôt pour le plaisir de l’essayage ou de la découverte d’une boutique non encore visitée.
    
    Justement en voici une à proximité. Tiens, je ne l’avais pas remarquée jusqu’à présent. Ce n’est pas si loin de chez moi, pourtant. Je m’approche : vitrine discrète en effet, pas tape-à-l’œil, mais d’un bon goût accueillant ; une sélection de modèles en exposition, chics et classe ; les prix affichés… d’un bon niveau ! Ils ne semblent pas exagérés, néanmoins. Je parcours des yeux l’étalage, glissant quelques regards à l’intérieur. Pour ce que j’en vois, une décoration sobre et cosy, peu de clientes apparemment (tant mieux, je n’aime pas la foule), et une jolie vendeuse entraperçue. Bref, tentant !
    
    J’inspecte rapidement mes sandalettes. Bon, ça va, pas trop fatiguées ni polluées par la marche ; mes pieds sont présentables. Le reste aussi je pense. L’image renvoyée par la glace me le confirme : une ...
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