-
Confessionnal
Datte: 23/06/2018, Catégories: f, fh, religion, fsoumise, hdomine, Masturbation bougie, fouetfesse, théatre, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
... souillures ce lieu est parsemé. Peut-être cette femme ne gardera silence. Elle se confiera : ce sera mieux je pense, Car on me traînera dans la boue judiciaire. Je sens déjà sur moi se clore la souricière. Oui, j’irai en prison et à jamais exclu De l’Église : il faudra que je vive reclus, Le front éternellement frappé de l’infamie. À seulement y songer j’en tremble et j’en blêmis. Elle tombera sur moi, l’excommunication. Je n’aurai à fournir aucune explication À ce comportement vraiment inexcusable. De chacun de mes gestes, je suis là responsable. Je ressens à l’avance pleuvoir sur mon visage Les crachats, salaires de ma conduite peu sage. Il faudra supporter l’opprobre de mes frasques. De la vertu bientôt basculera le masque. Mais peut-être aussi qu’elle ne dira rien. Il me faut dénouer ce drame shakespearien. Me faudra-t-il alors son pardon implorer ? Pleurer à ses genoux, elle que j’ai déflorée ? Ce que j’ai fait est grave : jamais elle ne voudra De réconciliation, jamais elle n’absoudra Ce que dans cette nuit maudite j’ai perpétré : C’est dans un lieu sacré que je l’ai pénétrée ! Que faut-il alors faire ? Comme si de rien n’était Continuer à vivre dans cette société Où il faut faire semblant et assumer mon rôle ? Lire ici l’évangile et les saintes paroles ? Les murs se souviendront que j’ai commis le pire. La croix m’évoquera et saura me maudire. L’autel qui est témoin de ma ...
... folle exaction Conduira les hosties à la putréfaction. Non, c’est insupportable : il vaut mieux en finir, Me supprimer du monde ce sera l’assainir. Il faut me suicider : mourir dans mon église. Je règlerai ma faute ainsi par l’autolyse. Allons finissons-en : il me faut une corde. Peut-être que là-haut j’aurai miséricorde. Peut-être aussi que non : je le saurai bientôt. Que dira-t-on de moi ? Qu’importe l’ex-voto ! Je l’ai autour du cou, la longe meurtrière. Mon remords est si grand qu’il n’est nulle prière Qui me vienne à l’esprit. La pénurie de prêtres S’aggravera demain : enfin qu’ils s’en dépêtrent. Il se pend. Ses jambes se débattent dans le vide. Scène 4 Le prêtre, la femme. La femme entre dans l’église et coupe immédiatement la corde. Elle Je retourne vers toi à l’instant favorable, Avant de te laisser faire l’irréparable. Car j’avais fait semblant de quitter cette église. Cette funeste corde ici je neutralise. Prêtre Je n’ose vous regarder tout droit au fond des yeux, Tant ma honte est immense : j’ai été envieux De votre joli corps dans un coup de folie. Ma raison a été un moment abolie. Je n’ose pas non plus vous demander pardon, Me mettant à genoux laissé à l’abandon. Vous pouvez décider tout ce qu’il vous plaira : Vous avez devant vous un sombre scélérat. Souhaitez-vous que je vive afin pour vous venger ? Voulez-vous que je souffre ? Je vais vous arranger : Faites-moi ...