La fête, et... - Histoires de Sexe

La fête, et...

... pourrais rien avaler. Nous nous asseyons sur le canapé du salon. Myriam s’enquiert de l’objet de ma visite :

— Tu m’as dit au téléphone que tu avais besoin d’un conseil. À quel sujet ?

Je deviens rouge, n’arrive pas à articuler un mot. Je regarde la moquette du salon. Elle reprend :

— C’est un sujet difficile à aborder, délicat ?

Moi qui ne suis d’ordinaire pas timide, j’ai du mal à trouver mes mots.

— Je voulais revenir sur la petite discussion que nous avons eue lors de la dernière soirée, juste avant de nous quitter.

Je relève les yeux ; un sourire illumine son visage et ses yeux brillent.

— Je vois… Je t’avais fait comprendre que tu es une fille très désirable, que tu me plais énormément. J’ai eu l’impression que tu avais été choquée quand je t’ai dit que j’aime aussi bien les filles que les garçons.
— Je n’ai pas été choquée ; c’est surtout que je ne m’attendais pas à cette confidence.
— Mais cela ne me dit toujours pas quelle est la nature du conseil dont tu as besoin.

Je baisse à nouveau les yeux, deviens à nouveau rouge.

— Ce n’est peut-être pas d’un conseil dont tu as besoin ; tu veux peut-être… essayer ?

Je hoche affirmativement la tête pour marquer mon approbation.

— Et si jamais tu t’aperçois que tu n’es pas prête pour ce type de relation, on oubliera ce qui s’est passé mais on restera les meilleures amies du monde ?

Pour toute réponse je lui souris. Myriam me regarde dans les yeux avec un immense sourire :

— Je t’adore, ...

... c’est le plus beau jour de ma vie ; rien ne pouvait me faire plus plaisir.

Myriam se tourne vers moi, m’embrasse doucement sur la joue, les tempes, les yeux.

— Tu es très belle et très désirable, Chloé. Ce n’est pas très original, mais c’est ce que je pense en boucle depuis que tu es entrée ici, et c’est aussi ce que je pense chaque fois que je te vois.

Myriam se met doucement à califourchon sur mes jambes. J’ai la tête en arrière, posée sur le dossier du canapé. Elle me regarde dans les yeux avec un air grave, puis approche tout doucement ses lèvres des miennes. Elle effleure mes lèvres puis revient en arrière me regarder dans les yeux.

Ce n’est plus l’atmosphère torride de notre duo de strip-teaseuses, et ce n’est plus la même Myriam : nous sommes dans une phase d’approche, chacune essayant de découvrir la sensibilité de l’autre. Myriam avance lentement, elle ne veut pas me brusquer ; de mon côté, j’ai déjà envie d’aller plus vite, mais je la laisse m’approcher selon son désir, calqué sur ce qu’elle croit être le mien.

Ses lèvres se dirigent vers mes joues ; je tourne doucement la tête pour que ce soit ma bouche qui reçoive son baiser. Ce second baiser est plus profond que le premier, sa langue rencontre la mienne dans une brève étreinte. Quand elle s’arrête, je suis frustrée ; j’aime déjà le goût de sa langue, comme j’aime l’odeur de son corps, de ses cheveux, le grain de sa peau, la couleur de ses yeux, le son de sa voix, le contact de ses mains sur ma peau ...