Poker menteur - Histoires de Sexe

Poker menteur

... au jeu et l’offrir pour une nuit à l’un de leurs amis. Mais presque aussitôt, ils se sont dit qu’ils pourraient être eux-mêmes cet ami chanceux qui profiterait d’une des autres trois appétissantes épouses. Après tout, s’ils n’ont chacun qu’une chance sur quatre de gagner, ils ont aussi trois chances sur quatre de ne pas perdre et, en habitués des jeux de hasard, ils savent que c’est une excellente cote. L’alcool a fait le reste et Marc a fini par perdre.

Françoise éclate d’un rire nerveux :

— Ha ha ha ! J’y crois pas ! Vous nous avez jouées sur un coup de poker ! Mais c’est pas vrai, vous êtes des malades. Et maintenant, tu espères peut-être que je vais m’offrir à un de ces débiles pour payer ta connerie ? Tu peux toujours rêver, mon vieux. Et avec qui suis-je censée passer la nuit, juste par curiosité ?
— Je ne peux pas te le dire. On a fini par décider que la… perdante aurait les yeux bandés et ne pourrait pas savoir qui d’entre nous l’a emporté. Comme ça, on garde le mystère et on évite de personnaliser tout cela et on s’épargne tout malaise entre… le vainqueur et son trophée.
— Son trophée ? Un malaise ? Mais je rêve ! Tu as vraiment cru que je participerais à ce stupide jeu de gamins pré-pubères ?
— Je te l’ai dit ! J’ai bu, j’ai perdu la tête, j’ai fait le con, voilà.
— Bon, eh bien tu vas dire à tes petits copains qu’ils aillent se payer une pute s’ils veulent baiser hors de leur couple. Et toi, tu dors dans la chambre des gosses et on avisera ...

... demain.

Alors qu’elle tourne les talons, visiblement furieuse, Marc murmure quelques mots inaudibles.

— Pardon ? C’est à moi que tu parles ?
— Non, c’est à moi. Je me disais que j’aurais mieux fait de décider de payer les dix mille euros plutôt que de t’en parler.
— Quoi ? C’est quoi cette histoire de dix mille euros?
— Un idée de Jacques pour s’assurer que le perdant ne ferait pas marche arrière. Sa femme ou dix mille euros, c’est ledeal.
— Mais j’y crois pas ! C’est pas possible d’être aussi con ! De toute façon je m’en fous. Tu vas téléphoner à tes petits copains et leur dire que tout ça c’était de la couille et qu’il n’est pas question que je me fasse baiser ou que je paye dix mille euros à qui que ce soit.
— Je ne peux pas. Une dette de jeu c’est comme une dette d’honneur, si je mangeais ma parole je perdrais très certainement mes amis.
— Tu es vraiment trop con ! T’as qu’a te démerder ! finit-elle par hurler en claquant violemment la porte de leur chambre derrière elle

Si elle était revenue dans le salon, elle aurait peut-être vu son mari, l’œil pétillant et un large sourire aux lèvres, levant son verre en signe de triomphe.

Françoise a mis des heures à s’endormir. Elle s’est repassé en boucle les images des quatre hommes échafaudant leur plan cul pour coucher avec la femme de l’un d’eux. Partageant leurs fantasmes, indifférents à ce qu’elles pourraient en penser. Elle s’est mise à frissonner en s’imaginant livrée à son vainqueur. Qui est-il au fait ? Paul, le plus ...