Poker menteur - Histoires de Sexe

Poker menteur

... mille euros, c’est à moi et aux enfants que tu vas les donner et pas plus tard que pour les prochaines vacances, pour qu’on puisse partir tous les trois tandis que tu resteras à travailler pour rembourser tes conneries ! Alors, c’est quand ce petit rendez-vous ?
— Ce soir, répond Marc visiblement mal à l’aise. Tu dois te rendre à l’hôtelPlazza, il y a une chambre réservée à ton nom.
— Je vois que vous avez vraiment tout organisé ! Vous faites une belle bande de salauds.

À huit heures trente, Françoise fait son apparition dans le salon, vêtue de la tenue la plus sexy qu’elle a pu trouver. Et c’est plutôt réussi. Elle porte un minijupe de cuir rouge qui s’arrête juste sous les fesses, fendue sur le côté pour dévoiler la chair nue au-dessus de ses bas résille noirs ; un blouson de cuir noir entrouvert sur sa poitrine largement dévoilée dans un soutien-gorge de dentelle rouge à demi-bonnets. Encadré de boucles brunes retombant sur ses épaules, son visage est outrageusement maquillé et ses yeux vert émeraude semblent illuminés de l’intérieur.

— Alors, tu crois que je fais assez pute comme ça ? Car c’est ça que tu me demandes de faire, non ? La pute que tu envoies payer ta dette de jeu ?
— Écoute… je te l’ai déjà dit, laissons tomber cette histoire stupide. Si ça se trouve, il est aussi ennuyé que nous et je ne devrai même pas le rembourser.
— Trop tard, mon p’tit vieux ! Tu as voulu jouer, il faut aller jusqu’au bout maintenant. Ciao, baby !

Elle a à peine claqué la ...

... porte que Marc, jusqu’ici malheureux comme une huître, retrouve immédiatement un large sourire, apparemment ravi de voir sa femme partir pour aller se faire sauter par l’un de ses amis.

Le taxi dépose Françoise aux portes du palace. Tout au long du trajet, elle a recommencé à se poser des questions, tout à coup beaucoup moins convaincue de vouloir assouvir son fantasme en se livrant pour une nuit aux désirs sexuels d’un des amis de son mari. Alors qu’elle monte les marches du palace, elle tombe nez à nez avec Paul qui sort de l’établissement. Il est visiblement surpris de voir Françoise, d’habitude plutôt discrète, dans une tenue aussi provocante.

— Euh… Bonsoir, Françoise. Quelle surprise ! Marc n’est pas avec toi ?
— Très drôle, à moins que cela fasse aussi partie du contrat ? Pendant que tu me sautes, il mate, c’est ça ?
— Hein ? Euh… Écoute, je ne comprends pas où tu veux en venir. Je suis venu chercher deux clients pour un dîner d’affaire mais s’il y a quelque chose d’autre au programme, je peux peut-être essayer d’annuler.

Françoise s’apprête à lui répondre quand deux Japonais s’approchent d’eux.

— Euh… Tanaka San et Suzuki San, je vous présente Françoise, une amie. Écoute, Françoise, je dois vraiment y aller mais…si tu veux… un autre soir on pourrait reparler de ton idée.

Tandis qu’il l’abandonne devant les portes de l’hôtel, entraînant avec lui ses deux clients japonais qui n’arrivent pas à quitter la jeune femme des yeux, Françoise se dit que Paul ...