1. Pour l'amour de Babe


    Datte: 18/06/2018, Catégories: extraoffre, copains, Auteur: Didile, Source: Revebebe

    ... toi, est-ce que tu pourrais changer d’avis ?
    — Fou c’est possible, amoureux je ne sais pas, de moi tu dois te tromper. Et puis tu es le petit copain de ma meilleure amie !
    — Justement les amis de mes amis sont mes amis. Et tu lui ressembles tellement… Je suis autant épris du double que de l’original.
    — Elle est mille fois mieux que moi.
    — Tu es tout autant dans mon cœur. J’aime tes jolis yeux noirs. J’aime tes formes pleines et harmonieuses, j’aime ta candeur, j’aime ta fragilité, j’ai vraiment envie de te connaître, de passer une soirée avec toi. Je suis très attiré par toi.
    — N’insiste pas, c’est pas possible.
    — Mais si Lili était d’accord ou si Lili n’était plus là. Crois-moi, il faut vraiment que l’on se rencontre. Il y a des occasions dans la vie qu’il ne faut pas rater.
    — Mais tu ne me connais pas.
    — Justement, je ne demande que ça, à te connaître. Sais-tu qu’il m’est même arrivé de fantasmer sur toi ?
    — Mais enfin, pourquoi ?
    — Parce que tu me plais, parce que tu me plais énormément.
    
    C’est à ce moment précis que ce satané répondeur s’était mis à faire des siennes. Mais on sentait déjà Babeth sur le point de vaciller.
    
    La conversation avait encore duré une bonne dizaine de minutes. Il paraît que Damien l’avait ensuite salement chauffée et qu’elle avait fini par se laisser faire. Excitée comme une puce qu’elle était, paraît-il. L’envie de connaître le goût de ses baisers salés, l’excitation d’un amour de jeunesse.
    
    J’aurais bien aimé entendre le reste ...
    ... de la conversation. Comment s’y était-il pris et pourquoi avait-elle finalement succombé ? Peut-être avait-il simplement effacé cette dernière partie, pour ne pas me faire trop de peine.
    
    Dire que moi, pauvre cloche, j’étais arrivée au mauvais moment, au moment précis où elle était sur le point d’accepter ce satané rendez-vous.
    
    — Euh ! Excusez-moi, je suis obligée de raccrocher… (Là elle avait paniqué, elle avait raccroché en toute hâte, surprise par ma subite intrusion dans la pièce)
    — C’était qui ?
    — Oh personne, quelqu’un qui s’est trompé.
    — Ah bon ? Tu n’as pas l’air du tout dans ton assiette !
    — Ne t’inquiète pas, tout va bien.
    
    Mais la rougeur de ses joues trahissait son profond malaise. Aussi n’ai-je fait aucun commentaire, je l’ai simplement laissée mariner dans son jus.
    
    Par la suite, ses remords au restaurant avaient été pathétiques. Pathétiques et touchants. Du coup, il m’avait fallu improviser. Après tout, puisque aucun rendez-vous n’était encore fixé, j’allais en fixer un, moi, un rendez-vous. Et pas plus tard que tout de suite. Par moment il faut prendre le taureau par les cornes, sinon on tourne en rond.
    
    En ce qui me concerne, ce soir-là, je me suis payé un bon cinoche. J’étais particulièrement tranquille, sereine, heureuse. Ils étaient tous les deux et je n’avais aucune intention de les déranger, ni de m’immiscer dans leurs affaires.
    
    Attention, je ne dis pas que je n’aimerai pas un jour savoir, mais ça se fera dans un second temps, chacun me ...