Janvier 2010
Datte: 18/06/2018,
Catégories:
fh,
couleurs,
vacances,
amour,
Masturbation
préservati,
pénétratio,
mélo,
amourdram,
Auteur: Macapi, Source: Revebebe
... omniprésente. Réginald me fait monter dans un taxi qui nous emmène au centre-ville. Au passage, il me montre au passage la route qui mène chez lui. Je lui fais remarquer que c’est également sur cette route que se trouve l’ambassade du Canada. Il sourit en voyant que je me suis si bien renseignée.
Le taxi nous dépose avec mes bagages au coin de la rue du Centre et d’une autre rue non identifiée. De chaque côté de la rue, des marchandes vendent leurs produits assises sur le sol ou sur de petits tabourets. Sur les trottoirs, d’autres étals couverts semblent offrir des vêtements, des contenants en plastique, des livres d’école usagés. L’odeur est presque insoutenable. Je ne comprends d’abord pas d’où elle provient, puis je remarque un tas d’ordures au coin de la rue, dans lequel fouille un chien, le bâtard le plus laid qu’il m’ait été donné de voir, couvert de gale.
Plus loin, au milieu de la rue, une voiture tente péniblement de se frayer un passage entre les gens qui marchent n’importe où. Personne ne semble s’énerver, personne ne semble pressé. Une femme avec un seau sur sa tête passe près de moi, me jette un coup d’œil étrange, puis continue son chemin en criant : « Marchande d’l’eau ! Marchande d’l’eau ! » Réginald porte ma valise, je tiens fermement mon sac à dos qui contient mon argent et mon passeport. Je me sens vraiment très loin de Montréal…
Je suis mon amant et guide de près. Il s’arrête bientôt devant une porte comme toutes les autres portes et me fait ...
... entrer à sa suite. C’est apparemment un hôtel, malgré le fait que je n’ai pas vu d’enseigne. Je ne veux pas savoir de quel genre d’hôtel il s’agit, du moment que je suis avec Réginald, qui justement me fait des clins d’œil complices en m’enserrant les épaules, l’air propriétaire. Les formalités expédiées à la réception, on nous conduit à une chambre à l’étage. Les douches et les toilettes sont au fond du couloir. On nous fournit une serviette blanche râpée.
Seuls, enfin seuls. La pièce n’est pas très grande. La lumière filtre à travers des persiennes ouvertes. Les murs sont d’une couleur indéfinissable. Le lit est recouvert d’un couvre-lit à la propreté douteuse qui se retrouve vite par terre. Heureusement que les draps sont blancs et ont l’air propre. J’entends des cris d’enfants en bas, puis une mère qui semble le réprimander.
— Il fait chaud, dis-je en m’essuyant le front.
— Et encore, tu n’as rien vu, ça c’est l’hiver ! répond-il en riant.
Un petit silence s’installe et je me demande si on doit parler avant de baiser ou baiser avant de parler. Mais qu’y a-t-il à dire ? Tout est nouveau et déstabilisant pour moi, mais il ne semble pas s’en préoccuper, il est à l’aise dans son univers.
— Serre-moi contre toi, tu veux ? J’ai besoin d’être rassurée je crois…
— Ne t’inquiète pas, ma douce Julie, je suis là, je te serre contre moi, fort, très fort, je me colle pour que tu sentes bien comme je suis là, tu le sens ?
— Ah oui, quand même ! Merci, ça va déjà mieux ...