1. Voyage


    Datte: 17/06/2018, Catégories: fh, jeunes, vacances, bain, forêt, volupté, Oral nopéné, Auteur: Erthael, Source: Revebebe

    Je pédale comme un fou, comme un voleur pris en chasse, comme un homme poursuivi par sa conscience… Je pédale comme un fou, pour oublier… ou serait-ce pour mieux me rappeler, au contraire ? Qu’importe, je ne sais pas, je ne sais plus… je suis perdu. Mais pourquoi, pourquoi serais- je perdu ? De tout de façon, rien que le fait de me poser cette question prouve que je le suis, je dois faire abstraction, coûte que coûte. C’est rageant, toutes ces pensées décousues qui entrent dans ma tête et s’en servent comme d’une aire aérienne, temporairement, avant de reprendre leur envol vers on ne sait quelle destination !!! Et encore… mais, qu’est ce que je fais ici, pédalant comme un fou sur ce minable petit vélo de location ? Il me semble que je ne devrais pas essayer de me rappeler, que c’est de mon plein gré que j’ai oublié… Mais qu’importe, je dois savoir, quitte à en souffrir.
    
    J’étais dans mes premiers jours de liberté totale, de camping, seul, « on my own », dans les landes… Je m’étais installé en camping sauvage, dans un coin qui, sans nul doute, aurait pu sans trop de problèmes être qualifié de « paradisiaque » : clairière ombragée et traversée d’un petit ruisseau qui comportait même, chose exceptionnelle, un petit lac où chutait une cascade vive. Ma tente était plantée à côté, et j’avais, de mon endroit, une vue absolument formidable. Enfin voilà, cette tente était vide durant la majorité de mes journées, que je partageai entre randonnées et baignades. Un après-midi de cela, ...
    ... alors que je marchai d’un pas qui s’assurait au gré de mes promenades, j’aperçus, du coin de l’œil, une forme qui m’était familière, allongée contre un arbre. Je me précipitai dessus, pour voir au final qu’elle était blessée à la tête, et inconsciente. Je la portai donc jusque « chez moi »… Arrivé à mon campement, je l’allongeai sur mon matelas, avant de mettre de l’eau à chauffer et de préparer des bandages, puis d’aller remplir un ballon à la source. J’en étais à ce point lorsqu’une voix me parvint, venant de derrière mon épaule gauche, amusée, taquine, mais un brin faible tout de même :
    
    — Je suis rassurée de savoir qu’il existe encore des lieux où l’hospitalité est digne de porter son nom…
    — Heureux de te l’entendre dire, mais, dis-moi, tu vas déjà mieux ?
    — Mieux que pire, sans doute, mais je ne suis pas tellement reluisante…
    — Arrête, ça peut pas tellement être pire que d’habitude, et puis tu es mignonne, quand tu dors…
    — Espèce de… !
    — De… ?
    — Arrête, tu ne m’auras pas comme ça !
    — Je ne t’aurai pas comment ? Quoi ?
    
    Ne jamais tourner son dos à l’adversaire, et surtout lorsque c’est une belle jeune fille que l’on a délibérément mise en colère… car qui sait ce qui peut alors arriver ? Moi, je le sais, pour l’avoir vécu. Elle s’est simplement approchée de moi et m’a poussé avec une force plutôt bonne pour une convalescente… Résultat, je me suis retrouvé tout habillé dans l’eau, aussi sec que j’étais digne… pitoyable. Mais je ne fus pas longtemps le seul, car ...
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