1. COLLECTION ÉTRANGE PHÉNOMÈNE. Les fantômes libertins (3/5)


    Datte: 15/06/2018, Catégories: A dormir debout, Auteur: CHRIS71, Source: Hds

    ... dernière avait été attachée par les bras et tirée jusqu’au château où il l’avait descendue vivante dans une oubliette de la cave murant l’entrée pour qu’elle y reste jusqu’à ce qu’elle meure.
    
    Le palefrenier, lui, n’était pas mort.
    
    Il était un peu sorcier et il avait tué celui qui, pour toucher une pièce d’or, était venu prévenir le Comte.
    
    Il avait jeté un sort à son ennemi ainsi certaines nuits, le garçon se transformait en porte et si des femmes ou des hommes la franchissaient, elle se refermait sur eux, les obligeant à descendre tenir compagnie à la Comtesse.
    
    - Ma mie, vous avez fini, venez vers le grand escalier.
    
    Je suis mon mari qui s’arrête devant un premier portrait.
    
    - Voici un tableau qui représente le Comte Philibert, mari de Clotilde.
    
    Elle venait d’accoucher d’un fils, Florent, qui est représenté là sur ce tableau. Deux portraits plus hauts, c'est son petit-fils Geoffroy ayant eu pour épouse Mathilde qui aurait disparu dans les marais.
    
    Là encore la légende dit qu’elle serait passée par cette porte éphémère.
    
    Deux autres de mes ancêtres, dont le couple Alphonse que tu vois là ainsi que son épouse Jeanne aurait franchi la porte et disparu de notre terre.
    
    Là encore, elle venait d’enfanter.
    
    C’étaient mes arrière-grands-parents, mais des ossements trouvés dans un étang que les métayers avaient curé étaient venu contredire cette version.
    
    Ils seraient morts la main dans la main.
    
    Je suis quelqu’un de très pragmatique, je ne crois pas ...
    ... en ces légendes, ça reste des légendes.
    
    Si une porte existait, pourquoi je ne l’ai jamais vue ?
    
    Vous savez ma mie, je ne crois que ce que je vois.
    
    Je l’avais quitté sur ces propos.
    
    Songeuse.
    
    Et trois jours plus tard, en pleine nuit, la musique m’a réveillée.
    
    Le Comte ne m’avait pas honoré ce soir là, pourtant, pour la première fois, j'avais ouvert la porte de sa chambre et la veilleuse allumée me l’a montré dormant.
    
    Je suis descendue, ai poussé la porte de notre grande salle.
    
    L’estrade était là et d’autres musiciens, toujours aussi aveugles, jouaient.
    
    La première chose que j’ai remarquée c’était qu’ils y avaient de nombreuses femmes et que les hommes n’étaient que des vieillards.
    
    Tous avaient plus de 60 ans, du moins c’était l’impression qu’ils me donnaient.
    
    Une femme inconnue de moi est venue vers moi.
    
    - C’est la première fois que nous nous rencontrons.
    
    Je suis miss Élisabeth la directrice de notre école londonienne, j’ai très bien connu votre mère, je crois qu’elle a fait un beau mariage avec un magistrat.
    
    Si vous la voyez, vous la rappelez à mon bon souvenir.
    
    Se peut-il que maman ai participé avec Papa à ces fêtes orgiaques ?
    
    - Vous vous demandez pourquoi les beaux hommes qui étaient à votre disposition, si vous êtes déjà venue dans une de nos soirées pour vous faire remplir la chatte espérant avoir un garçon pour pallier la stérilité de vos maris, sont absents ce soir.
    
    Nous sommes en 1792, la France s'est rebellée contre ...