1. Thèse à la grecque. L'étudiante et le pêcheur. (1)


    Datte: 09/06/2018, Catégories: Erotique, Auteur: bobby29, Source: Xstory

    ... Adonis !
    
    — Venez.
    
    Il nage vers la petite grotte. Je le suis. Nous grimpons sur la plateforme. L’eau dégouline sur son torse tendu. Petites perles brillantes dans la lumière matinale. Je le regarde. Ces boucles noires, ces lèvres, ces yeux profonds... Il sent mes regards sur son corps. Il ne bouge pas. Ce corps fin, puissant, hâlé. Son maillot rouge... Je sens mes joues s’empourprer. Je détourne la tête vers le large. J’ai cru apercevoir l’esquisse d’un sourire.
    
    — Vous voyez madame. Vous pouvez rester ici. Personne ici.
    
    — Personne à part toi ?
    
    — Seulement moi. Pêcher. Des fois.
    
    — Tu parles bien français. Où as-tu appris ?
    
    — Un peu à l’école... Les touristes. Beaucoup de français dans cette maison l’été. Mais j’oublie. Chaque année !
    
    — Non non, c’est très bien. Tu te débrouilles bien.
    
    — Merci.
    
    Puis, après un moment :
    
    — Je dois partir madame. Ma mère... le poisson.
    
    Il plonge et rejoint le rocher en quelques brasses. Je le vois tirer sur une corde. Elle est reliée à une poulie accrochée à une ligne de plusieurs mètres tendue au-dessus de l’eau entre la falaise et un gros rocher au milieu de l’anse. Un filet sort de l’eau, suspendu ...
    ... à cette poulie, qu’il fait coulisser. C’est tout un système de câbles qui a été installé là, à demeure, pour tendre ce filet entre ces deux éperons, certainement un coin propice. Il en tire deux beaux poissons, et plusieurs petits, qu’il assomme aussitôt et glisse dans sa besace. Il refait coulisser le filet et le replonge dans la mer. Il se retourne vers moi, me salue et entreprend la remontée de la falaise. Je le regarde. Cette agilité, cette souplesse. C’est si beau.
    
    Lorsqu’il atteint le sommet, je plonge à nouveau dans l’onde transparente. Je nage, je nage longuement. Je reste flotter, sur le dos. Je plonge. Au bout de longues minutes, je remonte enfin sur ma petite plage de marbre blanc. Je m’allonge. Le soleil dore ma peau. Je ferme les yeux. Mais je sens une présence. Je lève légèrement la tête. Sur la falaise, sur le rocher au-dessus de l’entrée de la crique, vers la maison, j’aperçois la silhouette fine de mon sauveur... Je ne bouge plus. Il reste immobile puis finit par s’éloigner et disparaître derrière le coude du chemin côtier.
    
    Il me regardait. Moi, Julia. Adonis... Il s’appelle Adonis. Beau comme un dieu.
    
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    Prochain chapitre : ENVIE 
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