1. Copier-Coller


    Datte: 09/06/2018, Catégories: fh, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... femme qui est à la fois celle qu’on aime, et en même temps une parfaite inconnue…
    
    Et je ne parle même pas de toutes les fois où j’ai failli l’appeler Béa ou Béatrice…
    
    Quelque part, je suis content de cette étrange semaine. Je me dis que, la voyant si différente, je fais ainsi mon deuil de Béatrice. Je sais que c’est un pis-aller, mais je prends, avec l’illusion que…
    
    Que quoi, finalement ?
    
    Je secoue la tête à cette fugace pensée ; je monte les escaliers qui mènent à son appartement. Ça me fait un peu d’exercice de grimper trois étages. Je constate que les ans qui passent n’arrangent rien à ma forme physique, même si je reste un jeune selon les statistiques. Les salades et tous ces produits bios qu’elle me fait manger me font finalement du bien. Dans cette étrange semaine que je vis, ce sera peut-être le réel point positif, dans cet univers en clair-obscur…
    
    Je sonne à la porte, celle-ci s’ouvre, et là, je reste figé sur le seuil…
    
    Face à moi, une autre Nérine, si loin, si éloignée de Béatrice, une Nérine à la fois effrayante et si attirante dans son ensemble échancré trop sexy, son maquillage léger mais provocant, ses yeux qui brillent étrangement ! Un collier massif orne son cou délicat. Ses petits tétons dardés qui impriment sensuellement le tissu trop léger de sa robe. Ses longues jambes gainées et perlées, perchées sur des talons aiguilles improbables ! Elle me toise, puis se retourne, m’invitant à la suivre. J’ai comme un coup au cœur en découvrant son ...
    ... dos nu, et la mini-jupe qui dessine si bien ses mignonnes fesses. Trop dangereux, ultra périlleux même, il faudrait que je fuie. Mais le papillon aime voltiger autour de la flamme de la bougie.
    
    Elle se retourne quand nous arrivons au milieu du salon, elle me regarde alors :
    
    — Je pense que je peux te faire confiance.
    — Je ne comprends pas, Nérine.
    — Norine, s’il te plait.
    — Norine ? Comment ça, Norine ? Ton vrai prénom est Nérine. Il n’est d’ailleurs pas très courant, c’est ce qui fait son charme.
    — Merci d’aimer mon prénom. Mais aujourd’hui, vendredi soir, le week-end commence.
    — Oui… et ?
    — Je suis à présent Norine. Avec un Ô !
    
    Un bref silence, puis elle reprend avec un étrange sourire :
    
    — Un Ô comme dans l’histoire…
    
    Je suis très dubitatif, tout en appréciant particulièrement la plastique très avantageuse qu’elle offre à mon regard. Je reconnais que ça valait le coup d’attendre une semaine, et même plus, pour l’admirer ainsi.
    
    — Je ne comprends toujours pas, Nérine - pardon - Norine…
    — Je pense que je peux te faire confiance, Thibault.
    — Tu me l’as déjà dit ; confiance pour quoi exactement ? Car là je suis un peu paumé, largué…
    — Thibault, franchement, que penses-tu de moi ainsi ? Franchement…
    
    Je me recule pour mieux la contempler, ma réponse doit être écrite en grosses lettres sur mon visage car, avant que j’ouvre la bouche, elle dit simplement :
    
    — Merci…
    — Ah ? Et de quoi ?
    — Tu aimes.
    — Franchement, oui, ça te va super bien, c’est ultra ...
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