1. Copier-Coller


    Datte: 09/06/2018, Catégories: fh, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... tout ce qui compte !
    
    Son regard est intense, brûlant, je me sens transpercé.
    
    — Thibault, je ferai tout ce que tu veux, tu me jetteras ensuite si tu veux mais… mais accorde-moi une semaine de ta vie. Rien qu’une !
    
    Je voudrais être à des milliers de kilomètres d’ici. J’aime bien cette fille, cette femme, mais je suis incapable de répondre à sa soif d’amour. Elle supplie :
    
    — Thibault… tout ce que tu veux…
    
    Je me sens très mal à l’aise. Je voudrais fuir son regard ardent, mais je n’y arrive pas. Pourtant, il faut que je trouve une solution. Bien des hommes sauteraient sur l’occasion, mais je ne suis pas ainsi, ma propre éthique me le défend.
    
    — Nérine, franchement, je ne peux pas accepter ça de toi !
    
    Elle se met alors à genoux dans l’herbe, enlaçant mes jambes, suppliante, implorante :
    
    — Thibault… tout ce que tu veux, vraiment… sans protester…
    
    Je n’ai jamais connu pareille situation ! Je l’agrippe aux bras et la force à se relever. Je suis en colère, malgré moi, contre moi, contre elle :
    
    — Ça suffit, Nérine !
    — Thibault… je…
    — Non, Nérine ! Arrête ça tout de suite ! Je ne peux accepter qu’une femme se comporte comme ça envers moi ! J’ai déjà fait des choses pas très nettes dans ma vie, mais jamais je n’ai abusé d’une femme, de sa confiance ou de son corps ! JAMAIS !
    
    Effrayée, elle se détache de moi, elle pleure :
    
    — Ex-excuse-moi… je… je ne t’embêterai plus avec ça… plus jamais…
    
    Elle se détourne, le visage dans les mains, et aborde un ...
    ... mouvement de fuite, pour s’éloigner de moi, pour disparaître de ma vie, peut-être même de la vie elle-même… Sans que j’y réfléchisse, je tends la main pour la stopper dans son élan. Avec une certaine surprise envers moi-même, je me surprends à dire :
    
    — Nérine, une semaine, tu as dit ?
    — Tu… Tu acceptes ?
    — C’est bien une semaine que tu demandes, n’est-ce pas ?
    — O-Oui !
    
    Je lui tends un mouchoir en papier, elle s’essuie les yeux, tout en me dévisageant de son regard incandescent. Durant ce répit, je me fabrique une contenance. Je m’étonne moi-même de ce que je vais dire. Je ne sais pas bien pourquoi j’agis ainsi.
    
    Pitié ? Culpabilité ? Autre chose ?
    
    — OK pour une semaine, Nérine, mais…
    — Mais ?
    — Tu restes toi-même, tu ne cherches pas à ressembler à ta cousine, aucunement.
    — O-Oui… c-c’est promis…
    — Tu ne cherches pas non plus à jouer les… ah hem… les salopes, non plus.
    — Non plus ? Tu…
    — C’est moi que tu veux, non ?
    — Oui, oui, c’est toi que je veux, mais…
    — Alors, moi aussi, c’est toi que je veux, toi seule, et pas une autre. Compris ?
    — C-compris !
    — Et pas de connerie fatale par la suite, compris ?
    — De connerie ? Comment ça ?
    — Tu sais très bien de quoi je cause… Compris ?
    — C-compris…
    
    Et c’est ainsi que quelques jours plus tard commença notre étrange semaine ensemble.
    
    ooooo
    
    J’avais des journées à poser, j’ai donc pris cinq jours, elle aussi. Je ne voulais pas que les collègues soient mêlés à cette pitoyable histoire. Autant se distancier du ...
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