1. Récits érotiques de la mythologie (14) : Circé et le mythe de la femme fatale.


    Datte: 06/06/2018, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... éponymes des trois cités de Rome, Antium et Ardée.
    
    On prête en outre à Circé bon nombre d’enfants nés de liaisons avec plusieurs Olympiens. Ainsi, dans les Dionysiaques, Nonnos de Panopolis lui attribue-t-il la maternité de Phaunos, l’équivalent du Faunus latin, issu de ses amours avec Poséidon, d’autres disent avec Zeus.
    
    Les dieux auraient refusé l'immortalité à Circé et elle aurait péri de la main de Télémaque, le fils d’Ulysse. Dans une autre version Télémaque aurait épousé Circé dont il eut un fils, Latinos.
    
    Sacré Circé, après le père, elle se serait donc faite le fils !
    
    LE MYTHE ROMAIN
    
    Denys de Milet, au Vème siècle avant Jésus-Christ, fait de Circé la fille d’Aétès, roi de Colchide et d’Hécate, déesse lunaire de la sorcellerie qui préside aux incantations. Toujours selon lui, elle épouse le roi des Sarmates, qu’elle empoisonne. Chassée une première fois par ses sujets, elle fuit sur une île déserte, ou selon d’autres, vers l’Italie où elle fonde Circaeum, aujourd'hui Monte Circeo, dans le Latium. Chez Ovide, elle se distingue alors par de nombreuses actions malfaisantes, transformant par exemple Scylla en monstre marin par jalousie.
    
    Au Moyen Âge on la retrouve dans les légendes populaires d’Italie, mêlée à la figure d’Hérodiade (la mère de Salomé, voir « Récits érotiques de la mythologie (11). Récits érotiques issus de la bible : la femme adultère », paru le 3 avril 2019) sous le nom d’Aradia, fille de Diane et de Lucifer.
    
    CIRCE AUX « BELLES BOUCLES ...
    ... » : IL VALAIT MIEUX NE PAS REFUSER SES AVANCES
    
    Circé aux belles boucles était autant redoutable par sa beauté, que par ses sortilèges et ses philtres magiques.
    
    Le dieu marin Glaucos vint la trouver pour lui demander un philtre capable de rendre amoureuse la jeune et belle nymphe Scylla, qui demeurait insensible à ses avances mais Circé tomba amoureuse du dieu, qui repoussa ses avances. Pour se venger, Circé changea Scylla en un monstre repoussant.
    
    Picus, fils de Saturne, coupable à ses yeux d'avoir repoussé son amour, fut transformé en pivert.
    
    Circé joua aussi un rôle dans la légende des Argonautes où elle parait comme la fille d'Æétès, roi de Colchide. Elle refusa de purifier Médée et Jason du crime horrible de son frère Apsyrtos. Selon d'autres elle les purifia puis les chassa aussitôt.
    
    LE « POISON DE CIRCE » : LE PLAISIR !
    
    D’après Dion de Pruse, un rhéteur grec (40-120 après JC), dans le VIIIe Discours, le poison de Circé n'est autre que le plaisir, délétère, corrupteur des sens, qui ramène l’homme à l'état de bête sauvage, d’ù également la transformation des hommes en loups ou en porcs.
    
    Circé est l’archétype de la femme fatale. Victimes de sa beauté et de sa sensualité, les hommes rencontrent un destin tragique lorsqu’ils tombent sous son charme.
    
    La figure mythique de Circé − à l’instar des Sirènes ou de Méduse − campe l’une des premières représentations littéraires de la « femme fatale » dans la tradition occidentale.
    
    Circé demeure ...
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