1. La prison


    Datte: 04/06/2018, Catégories: fh, frousses, grosseins, Transexuels pénétratio, sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... des autres par des enseignes ; des magasins, sans doute.
    
    — Baisse la tête, tu vas te faire repérer, s’inquiéta ma compagne.
    — Excuse-moi.
    — Besoin de quelque chose, mesdames ? hurla une femme à quelques mètres de nous.
    — Non, tout va bien, merci, répondit Alys en se retournant.
    — Je vous en prie, ma petite. Vous êtes bien jolie. Bonne journée.
    — Si elle savait que nous sommes deux dégénérés… ricana la superbe rouquine à voix basse.
    
    La situation était sans doute ironique, en effet, mais ça ne me faisait pas vraiment rire. Si ce n’était que la dame avait raison :
    
    — C’est vrai que tu es bien jolie !
    
    Elle me sourit à nouveau et me prit par la main.
    
    — Au moins, pas de danger d’être taxés de gouines… m’amusai-je.
    — De quoi ?
    — Non, rien…
    
    En passant devant la vitrine d’un autre magasin où l’on pouvait voir des fruits ou des légumes, je me posai une nouvelle question :
    
    — Vous utilisez de l’argent ?
    — Oui, des pièces de monnaie. Des curins.
    — Et tu les gagnes en travaillant ?
    — Non, pas moi, je suis dégénérée.
    
    Je poussai un énième soupir d’irritation, que ma guide ne sembla pas comprendre.
    
    — Cette ségrégation est vraiment insupportable, précisai-je d’un ton véhément.
    — Chhut ! Ne crie pas, tu vas te faire remarquer ! me réprimanda-t-elle en m’entraînant plus loin.
    — Tu ne trouves pas ça insupportable ? repris-je à voix plus douce.
    
    Elle haussa les épaules.
    
    — Donc toi, tu n’as pas d’argent ?
    — Dame Heline m’en donne un peu de temps en temps. ...
    ... Je ne manque de rien, globalement.
    
    Ma compagne s’immobilisa à un croisement, observant le nom des rues. Plus on avançait, plus je trouvais les lieux inquiétants. Les immeubles étaient vieillots, noircis ; de nombreuses vitres étaient brisées ; les allées de plus en plus étroites étaient sombres, malodorantes, jonchées de divers détritus.
    
    — L’endroit n’est pas très accueillant, risquai-je.
    — Non, en effet. Je ne viens presque jamais par ici, et je ne sais plus où aller.
    — On peut peut-être demander à quelqu’un ?
    
    Elle n’avait pas l’air convaincue. Je compris que c’était à cause de moi. Elle ne voulait pas que quiconque puisse me voir de trop près ou entendre le son de ma voix.
    
    — C’est quoi ça ? demandai-je soudain à voix basse en apercevant deux silhouettes vêtues de rouge et casquées.
    — Des surveillantes, viens, avançons. Il ne faut pas qu’elles te repèrent.
    — Que font-elles ici ?
    — Elles maintiennent la sécurité.
    — Et elles font en sorte qu’aucun dégénéré ne s’introduise au milieu de tous ces braves gens ? questionnai-je avec ironie.
    — Oui, voilà, sourit Alys.
    
    Nous marchâmes hâtivement quelques centaines de mètres encore.
    
    — Nous y sommes, ce doit être quelque part par ici.
    
    L’endroit était parfaitement sinistre. Finalement, c’était peut-être nécessaire de faire patrouiller des « surveillantes » dans le coin.
    
    — Ça s’appelle le « Temple du Renouveau », m’expliqua la jeune femme.
    
    Le nom aussi était sinistre. Elle était en train de m’emmener dans ...
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