1. Le train gémira trois fois


    Datte: 03/06/2018, Catégories: f, fh, gros(ses), lunettes, vacances, train, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation nopéné, Auteur: DrFaustroll, Source: Revebebe

    ... temps. J’ai l’impression que mon corps est encore endormi. Mes membres sont lourds comme si mon sang avait soudainement pris une consistance épaisse et battait au ralenti dans mes veines. J’ouvre à peine les yeux et j’aperçois les joues rondes de ma voisine de compartiment, toujours plongée dans son travail, les yeux rivés à l’écran et le casque vissé sur les oreilles.
    
    Comme elle n’a pas l’air d’avoir remarqué mon réveil, je me prends à rêvasser en observant ses jambes. C’est sûrement un horrible défaut, mais mon imagination ne peut pas s’empêcher de s’emballer quand je suis dans cet état de torpeur abrutissante. Je me surprends à rêver de ces jambes potelées que j’aperçois du coin de l’œil. J’observe sa poitrine comprimée sous son chemisier blanc et je m’imagine embrasser ses seins, la serrer contre moi et lécher méticuleusement la courbe de sa poitrine jusqu’à mordiller les tétons que je devine à peine sous le tissu blanc.
    
    Une nouvelle secousse, plus forte que les autres, me tire de ma rêverie. Le train ralentit soudainement avant de reprendre sa course, juste assez pour envoyer valdinguer nos affaires dans l’ensemble du compartiment. Dans une fulgurance qui me surprend moi-même, j’attrape ma valise avant qu’elle ne s’écrase sur ma nuque. Les porte-documents de ma voisine s’envolent comme une nuée de pigeons tandis qu’on entend un cri de fureur étouffée venant du compartiment voisin, occupé par les deux familles. Le silence retombe, interrompu un bref instant par le ...
    ... crachotement des haut-parleurs pour excuser platement ce « petit coup de frein malencontreux ».
    
    Je lève les yeux au ciel mais quelque chose attire mon attention. Un son, vaguement étouffé, comme un… gémissement ? Je tends l’oreille. Il gagne en puissance, en intensité. C’est une voix de femme qui jaillit là, enfoui sous les porte-documents et les feuilles volantes. Je lève un regard interrogateur vers la femme en tailleur. Elle ne répond pas mais se jette sur son ordinateur et s’empresse de rebrancher le câble de son casque que la secousse avait arraché.
    
    Nous nous rasseyons, en silence. Je tente un sourire gêné, mais elle n’a pas l’air de vouloir affronter mon regard. Et pourtant, j’aurais bien des choses à lui demander. Est-ce qu’elle regardait un porno sur son ordinateur ? Ça serait l’hypothèse la plus plausible, je le sais bien. Et je n’aurais rien à y redire. En 2018, tout de même, j’imagine qu’il est tout à fait légitime de se laisser aller à ses vices, tant qu’on le fait discrètement.
    
    Mais je reste perplexe. Le regard braqué sur la vitre, je guette son reflet. Peut-être a-t-elle cru que j’étais profondément endormi et qu’elle pouvait se le permettre sans risques ? Peut-être ne suis-je pas le seul à qui la moiteur étouffante du wagon donne des idées perverses. Ce qui serait rassurant, après tout. Mais chaque coup d’œil à son reflet ravive mes doutes.
    
    — Je m’excuse d’être si curieux, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre ce que vous écoutiez…
    
    C’est sorti ...
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