Célia & Cara
Datte: 25/01/2018,
Catégories:
fh,
extracon,
hotel,
fsodo,
Auteur: Célia, Source: Revebebe
... pas du genre à en édicter moi-même. Je me suis effacée. Je me suis, plus tard mariée à l’homme de ma vie. Je le suis encore et j’en apprécie chaque instant.
Je n’ai rien oublié de cette relation. Bien trop fort pour être oublié. Mon âme est entièrement consacrée à mon mari. Seulement, mon corps a quelques besoins non assouvis, ou pas aussi entièrement qu’il le souhaiterait. Mon corps se souvient bien des sensations qu’il a éprouvées, il y a maintenant cinq ans. Il les rappelle à mon âme, qui ne sait pas trop bien quoi lui dire pour le faire taire.
Alors, avec Cara, nous nous croisons virtuellement. Dans mes rêves, dans les siens, par écrit, par téléphone parfois aussi. Cette complicité nous fait du bien. Je me dis souvent que je ne trompe personne. Mes sentiments d’épouse sont sans équivoque.
Mais pourquoi, enfin, faut-il brider son corps, ses désirs charnels, par cette satanée contrainte de fidélité à tout prix ? Pourquoi est-il indispensable de respecter cet impératif ? Jusqu’ici, je m’y tiens, par crainte de faire souffrir mon mari, auquel je tiens tant. Par crainte aussi de risquer de ne plus savoir vraiment où j’en suis de mes sentiments.
Mon âme me dit qu’il en sera « toujours » ainsi (Fontaine, fontaine…). Mon corps proteste… Mon corps imagine…
Je croise Cara. Pourquoi, comment, peu importe finalement. Il s’approche. Mes poils (sur les bras, les seuls tolérés), se hérissent. Frisson, perte d’équilibre. Je le respire. Toute volonté de l’âme anéantie par ...
... quelques molécules invisibles. Je suis cuite.
Il m’entraîne. Un hôtel, vite. Si possible, avec des murs solides. Isolation phonique indispensable. Porte fermée. Contre la porte. Mains qui se promènent, bouches qui s’unissent, langues qui se fouillent. Un sexe qui durcit et le fait savoir.
Il me retourne. Contre le mur. Libère mon corps de tout textile encombrant. Et très vite, sans réfléchir, âmes en pilotes automatiques, laissant les manettes aux corps, il me sodomise toujours lentement, toujours très fermement. Je jouis, vite. Je crie, fort. Il me rejoint, puissamment.
Puis chaque pièce, chaque endroit. La baignoire, le lit, la fenêtre. Mais cette fois, prendre davantage le temps. Regarder, caresser, malaxer, lécher. Profiter l’un de l’autre, et de tout. Ma bouche autour de son sexe, son sexe dans le mien, son sexe entre mes seins, son sexe dans mes fesses. Mots crus, si doux, si forts. Encule-moi. Viens. Fais-moi mal (mais pas vraiment, juste force-moi). Fais-moi jouir. Rejoins-moi.
Il m’offre un petit cadeau : ce plug dont nous parlons si souvent, qui me fait fantasmer tellement. Il me l’enfonce dans les fesses, et je lui promets de le garder en moi très souvent, très longtemps. Combien de temps ? Quelques heures, tout au plus. Trop peu pour contenter le corps à long terme. Assez pour recharger les batteries des souvenirs. Trop pour laisser mon âme tranquille.
Remords, regrets. Eternel débat. Puis, après. Rencontres virtuelles. Ou plus rien. Ou beaucoup plus ...