Fin de canicule, mais il peut faire encore chaud - Histoires de Sexe

Fin de canicule, mais il peut faire encore chaud

Résumé : «Ah, ces garnements ! » et «Les vacances d’Aurélie »

Pendant l’absence de sa femme, Bernard a eu, durant quelques jours, une aventure torride avec Aurélie, une jeune fille qu’il hébergeait pour dépanner des amis. Il avoue à sa femme sa relation, en laissant à penser que cela n’a été qu’un bref moment d’égarement. L’été est passé et la parenthèse des vacances et son vent de folie est clos.

Enfin pas tout à fait…

… Un mois après son retour il reçoit un appel d’Aurélie :

— Allô, Bernard.
— Oui. Bonjour Aurélie. Comment vas-tu ?
— Bien ma tante t’a dit ?
— Que tu as trouvé un travail à Paris et qu’en attendant de trouver un logement, tu loges chez eux.
— Oui.

Aurélie parle, changeant de sujet souvent, écoutant à peine les réponses de Bernard. Il finit par demander :

— Qu’est-ce qui se passe ? Tu veux demander quelque chose ?
— Non. Non… mais…
— Mais ?
— Eh bien, je dois te dire que… que je suis enceinte.
— Quoi !

Elle reprend très vite en parlant à toute vitesse :

— Je ne te demande rien. J’ai pensé qu’il fallait que tu saches. J’ai hésité, mais je ne pouvais pas ne rien te dire…
— Ce n’est pas possible. On a toujours mis…

Il s’arrête au milieu de se phrase. Nom de Dieu, c’est vrai que le dimanche soir en rentrant du dîner avec ses parents quand ils ont baisé dans l’entrée, ils n’ont pas mis de préservatif.

— Tu es le premier à qui j’en parle. Je n’ai encore rien dit à ma famille. Je voudrais avoir mon logement à moi avant de ...

... l’annoncer, mais j’ai du mal à trouver, tout est si cher à Paris. Et puis avec un bébé je ne peux pas prendre n’importe quoi.
— Alors tu as donc décidé de le garder.
— Oui, mais je te l’ai déjà dit, je ne te demande rien, je sais que tu as ta vie.
— On va en reparler. Je te rappelle dans cinq minutes.

Bernard est abasourdi. Il est perdu, mais une seule évidence finit par s’imposer : il ne peut pas rejeter, ni même ignorer cette paternité. Alors il faut en tirer les conséquences. Il va rejoindre Bernadette qui est en train de faire le tri de ses sous-vêtements dans la chambre :

— Ma puce, je viens d’avoir un coup de fil. Il faut que je te parle.
— Tu as l’air bien grave.
— Aurélie est enceinte.

Bernadette ne pousse pas les hauts cris, mais lâche sèchement :

— Vous auriez pu faire un peu attention… bien que je sache qu’en certaines circonstances… Enfin bon, ce qui est fait est fait. Si ses parents apprennent qu’elle est en cloque, ça va faire un drame, surtout avec son père. Il faut mieux que tout se passe discrètement.
— Quand elle aura le bébé dans les bras, ce ne sera pas discret.
— Elle veut le garder !
— Oui. Et elle m’a dit qu’elle allait se débrouiller toute seule, qu’elle ne voulait rien me demander que j’avais ma vie.
— Et tu vas la laisser ?
— Bien sûr que non. Que dois-je faire ? Comment ?
— Ce n’est pas à moi de te le dire.
— D’abord, je crois que… que je vais reconnaître l’enfant, sauf si tu ne veux pas, alors je me débrouillerais autrement, mais ...