1. Mister Hyde 30


    Datte: 22/05/2018, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: LVolante, Source: Hds

    ... moment.
    
    Julie ouvrit la bouche, la referma et déglutit.
    
    – Merci à vous dit-elle sur un ton faussement volubile.
    
    Frédéric la délia et l’accompagna jusqu’à ses vêtements posés en tas à l’entrée de la salle. Quand elle fut rhabillée il prit sa main, la porta à ses lèvres et congédia la belle. Julie sortit à petits pas. Elle serait bien restée.
    
    ***
    
    Le samedi fut morose. Frédérique faisait la gueule, Julie n’osait pas se retrouver seul avec Frédéric, seul Franck était d’humeur joyeuse. Les deux hommes de la maison passèrent ensemble une bonne partie de la journée.
    
    ***
    
    Frédéric écourta son séjour. Rien ne le pressait de rentrer, si ce n’est le mutisme dans lequel Frédérique s’était enfermé à son égard : elle ignorait tout bonnement sa présence. Il partit par le train du dimanche après-midi. Ce fut Julie, accompagnée de Franck qui le conduisit à la gare. Perverse, la femme avait revêtu pour l’occasion une jupe courte et un pull moulant. L’une mettait en valeur la beauté de ses jambes tandis que l’autre ne laissait rien ignorer de la liberté des seins sous le cachemire. La présence de Franck était indispensable. Le fils servit de chaperon au père.
    
    ***
    
    Il rentra rue Molière car si Frédérique le battait froid, lui boudait Lucile depuis son intervention intempestive. Par acquit de conscience – nouveau terme pour désœuvrement – il alluma son ordi et vérifia sa boîte mail. Outre de nombreux spams vantant les mérites de tel ou tel produit, des indésirables ...
    ... liés à son inscription sur un tchat et quelques messages de sa banque en rapport avec sa fortune en numéraire, il ne trouva que deux courriers dignes d’intérêt. Le premier était de Lucile, le second de Fanny ainsi libellé.
    
    « Monsieur,
    
    Votre silence s’éternise et je considère qu’il me rend ma liberté. Je ne peux vous cacher que cette indifférence à mon égard me peine mais je me plais à imaginer qu’elle est plus douce que les paroles que vous pourriez me dire. N’ayant d’autre choix, j’en prends acte.
    
    J’aimerais malgré tout solliciter de vous une dernière faveur. J’ai décidé de poursuivre la route que vous m’avez montrée, celle de la soumission. J’ai donc besoin de vous pour trouver un maître digne de vous succéder. Seule, je crains de ne pas y arriver. J’espère en vos conseils et peut-être, si vous ne trouvez pas cela trop déplacé, en votre présence lors de mes futurs rendez-vous.
    
    Je sais que je vous demande beaucoup mais ma confiance en vous est telle que je peux envisager un refus de votre part sans désespérer de mon avenir.
    
    Votre dévouée
    
    Fanny. »
    
    Frédéric répondit aussitôt sa lecture finie.
    
    « Je serai là pour toi maintenant et toujours. »
    
    Puis il ajouta, pour parer à toute éventualité :
    
    « Hormis jeudi soir prochain, je suis disponible tous les jours. »
    
    Et il signa : « 26 »
    
    Enfin, il ouvrit le mail de Lucile qui ne contenait que trois mots : « Tu me manques » suivis du dessin scanné d’un cœur en larmes. C’était puéril mais charmant. Frédéric ...
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