1. La mère de Jean (6)


    Datte: 22/05/2018, Catégories: Divers, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... café aux arômes pointus vint chatouiller les narines des convives. Un chocolat de qualité accompagnait la boisson chaude que déclina Adèle. Hubert serviable lui prépara un thé au jasmin. Et puis lorsqu’il se leva une nouvelle fois, c’était pour venir entourer de ses bras le cou de la belle Lucie.
    
    — Alors nous sommes tous des adultes n’est-ce pas !
    
    Personne ne répondit à cette affirmation logique et visible.
    
    — Vous savez donc pourquoi vous êtes là Mesdames. Annabelle, si tu voulais bien accomplir les formalités d’usage… que nous soyons tous dans le bain.
    
    — Oui mon chéri.
    
    Et elle aussi quittait sa place ! Le mari, lui, avait plaqué délicatement ses mains en conques sur la poitrine de la brune qui ne bougeait pas. Puis la blonde revint vers la table. Dans ses mains comme un paquet cadeau, deux pochettes plates entourées d’une faveur. Elle en tendit une à chacune des invitées.
    
    — Voici pour vous, comme convenu avec Lucie.
    
    — Merci Annabelle.
    
    — Oui, merci Madame.
    
    — Allons Adèle ! C’est Annabelle et Hubert. Plus de Monsieur ou Madame, nous sommes des gens simples et nous pourrions aussi nous tutoyer ? Notre soirée n’en serait que plus intime.
    
    La rousse avait eu comme un rictus en guise de sourire. Face à elle, le chandail de sa copine était mis à mal par les pattes fouilleuses de l’homme. Celui-ci fixait sa femme et Adèle, attendant sans doute l’ouverture d’un bal convenu. Mais la brune se gardait bien d’esquisser le moindre mouvement. Elle suivait ...
    ... seulement les évolutions des doigts de Hubert, qui baissaient les bonnets d’un soutien-gorge bien inutile. Et d’un coup la menotte de la maitresse de maison venait de saisir le poignet de l’invitée encore libre.
    
    — Viens… venez, passons au salon. Hubert… mets-nous un peu de musique, veux-tu ?
    
    — Mais oui ma belle.
    
    Apparemment tout était pensé, prévu. Sur la platine, le CD d’un coup se mit à envoyer des notes douces. Annabelle attirait contre elle sa cavalière et les deux dames débutèrent un slow aux accents tendres. Les regards du mari et ceux de Lucie étaient toujours sur les deux silhouettes qui tournaient en cadence. La blonde avait collé sa joue contre celle de sa cavalière et elle semblait s’enivrer du parfum que portait Adèle. Elle guidait la danseuse comme un homme l’aurait fait et naturellement la rouquine suivait le tempo. La main féminine, de l’épaule dérivait lentement vers les reins. Mais les mouvements étaient mesurés, en douceur, pour ne pas effaroucher sa partenaire.
    
    Annabelle lui murmura quelques mots inaudibles pour les deux voyeurs qui venaient de prendre place sur le canapé.
    
    — J’adore ton parfum… j’ai envie de te faire l’amour ? Tu serais d’accord ?
    
    — … ! Oui…
    
    — Hubert et ton amie vont seulement nous regarder, ça ne te dérange pas ?
    
    — Je crois que nous sommes venues pour cela, si j’ai bien tout compris.
    
    — Je préfère tout de même avoir ton accord et m’assurer que tu es pleinement consciente de ce qui va se passer.
    
    — Et que va-t-il se ...
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