Petits matins - Histoires de Sexe

Petits matins

... monde ne maîtrise pas l’art de déshabiller délicatement avec les dents. J’écarte ses jambes et me penche vers son entrejambe.

Et là, vraiment, je crois que je ne me suis jamais sentie aussi con de ma vie. Je regarde sa vulve sans savoir quoi faire ni par où commencer.

La princesse me lance un sourire narquois.

— Ma chérie, tu ne commences pas par le plus facile…

Hum, pas faux. Je m’allonge à moitié sur elle et enfouis ma tête dans son cou. Je respire son odeur délicate aux relents d’agrumes. Ma main vient se poser sur son pubis tandis que mes doigts partent à la recherche du bouton délicat. J’entends son souffle, sa surprise. Je ferme les yeux pour me concentrer. Qu’est-ce que j’aime qu’on me fasse ? Avec la pulpe de mes doigts, je décris de petits cercles concentriques, tout doucement. Sa respiration change de rythme, comme si elle retenait son souffle. J’aspire le lobe de son oreille. Son sexe devient de plus en plus humide et s’entrouvre, comme pour m’inviter à descendre entre ses lèvres. J’introduis un majeur. Purée, c’est tout doux et tout chaud ! Et qu’est-ce que ça glisse ! J’ajoute un autre doigt et imprime quelques va-et-vient. Clem a l’air d’apprécier. Son sexe est totalement ouvert et s’offre à moi. C’est beau.

Je me sens limitée avec mes deux doigts… quel angle prendre ? À quelle vitesse aller ? Où est le point G ? Je me pose trop de questions.

Une main se faufile le long de ma cuisse. Ah non, une chose à la fois, j’ai besoin de me concentrer ...

... sur ce que je fais ! Je décide alors d’y aller avec le pouce, il est plus petit, mais j’arrive mieux à maîtriser les mouvements. Je concentre mes efforts sur une zone plus épaisse sous mon doigt. C’est alors que la respiration de Clem s’intensifie. Là ! Je mets tout mon cœur à l’ouvrage et accélère la cadence. Un gémissement lui échappe, puis un autre. La main de Clem abandonne toute velléité.

— Ne t’arrête pas ! ne t’arrête pas…

Elle ferme les yeux. Ses jambes s’agitent, comme parcourues par des spasmes, puis tout son corps se tend. Ça y est, elle jouit. J’y suis arrivée ? On dirait bien, ma main est complètement trempée ! Alors c’est ça de donner un orgasme à une femme ? J’adore ça !

Ma princesse halète et arbore un grand sourire incrédule, comme si elle n’en revenait pas. Pendant qu’elle reprend son souffle, elle retrouve aussi son tempérament de dominatrice. Dans un froncement de sourcils, elle me lance :

— Non, mais, les oreilles, c’est pas du jeu !

Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire. Pas pour me moquer, c’est juste mignon qu’elle réagisse comme ça.

Clem me tourne le dos, attrape son ordinateur portable et se met à regarder une série américaine en version originale, sans les sous-titres. Je ne suis pas bilingue, je n’ai pas fait d’études prestigieuses en Angleterre, je parle anglais comme une vache espagnole et je ne comprends absolument rien quand les acteurs parlent vite sans articuler.

Bon, là elle boude, mais ce n’est plus tellement mignon. Je ...