Dame Viviane - Histoires de Sexe

Dame Viviane

... hallebarde et les vêtements qui nous étaient tombés dessus.

Je restai éberlué en apercevant toutes ces armes fichées dans le plancher un peu partout. Un vrai miracle que l’on soit toujours vivants. Elle prit mes joues pour que je soulève la tête et me regarda droit dans les yeux.

— Tu viens demain ?
— Eh… encore ici ? demandai-je malheureux.
— Non. C’est la journée médiévale, c’est affiché dans le village.
— Pas vu.
— On a installé un camp sur le bord de la rivière pas loin. On va s’amuser, manger, boire, guerroyer et… toi et moi baiser si le cœur t’en dit à moins que ta belle ne soit avec toi ?
— Oh, je sais pas ! C’est un peu tendu entre elle et moi ces jours-ci. Combat en armure ?
— Ouais, tu veux essayer ça ?
— Oh oui !
— Pas de problème. Sois là-bas vers 9 h du matin, on fournit les costumes, et pour le reste on verra. Je vais te laisser une carte qui indique le chemin à suivre.
— OK. Eh, c’est dangereux ?
— Pas trop ! On recommence ?
— Eh… fis-je en regardant aux alentours, non, ça c’est trop dangereux, à moins que l’on aille dans la boutique de literie à côté.
— Oh, un trio avec la vieille bougonneuse de madame Chagnon ?
— Eh… aurais-tu un petit diachylon, mon coude saigne et pourrais-tu vérifier si mon Homer a encore son nez ?

Elle riait toujours quand on frappa à la porte.

— Pas de mort là-dedans ? cria quelqu’un.

Retour à l’auberge, je surprends le couple à ranger le bordel causé par le tremblement de terre. Chambre déserte, pas de ...

... Marie. Après-midi ennuyeux à regarder la télé en me passant de la pommade sur mes blessures. Pas de somnambule et ma belle arriva enfin et fila dans le bain sans un mot et me rejoignit en bas pour le souper. J’avais pris soin de bien fermer le col de ma chemise pour cacher mes traces de morsures.

Même table, même sourire de convenance.

Mais je savais qu’un de ses grands rêves était de tenir un rôle dans un film d’action et d’incarner une flamboyante guerrière, combattre à l’épée, cascades et tout. Mon amour était un joli garçon manqué et c’est pour ça que j’écrivais ce roman. J’espérais le soumettre à un réalisateur pour éventuellement en faire un film avec ma belle Marie en vedette, alors tout heureux je me préparais à lui dire pour la fête médiévale, mais…

— Un preux chevalier m’a invitée à un événement demain, m’annonça-t-elle froidement en lisant le menu, on va combattre à l’épée en armure, ça va être génial. Et toi, tu vas faire de la télé j’imagine, comme d’habitude ?

Déçu et piqué au vif, j’allais répliquer, mais miss Sally arriva pour prendre notre commande, même robe noire et tout le reste. Elle secoua les épaules derrière Marie pour faire remuer ses seins en me faisant un petit clin d’œil. Ouuu !

— Saumon au vinaigre de framboise pour moi, commanda Marie. Et vin maison.
— Excellent choix. Et vous, monsieur Paul ?

Je regardai le menu un instant et dis :

— Pour moi, ça va être du chaud lapin, avec les couilles et bien cuit.
— Hiii ! lâcha ...