1. Mords-moi (1)


    Datte: 07/08/2021, Catégories: Lesbienne Auteur: Violettte, Source: Xstory

    ... Elle recommença à m’embrasser tandis que je cherchais toujours à quoi m’accrocher avec mes mains. Pendant que je tâtonnais à la recherche d’une aspérité sur la porte, elle n’avait pas lâché mon col, et tirant dessus, elle découvrit ma gorge et y plongea sa bouche.
    
    Je ne pourrais pas dire qu’elle m’a mordue à ce moment-là. Tout au plus m’a-t-elle fait un vague suçon. Mais cette situation, me sentir plaquée contre un mur par cette fille magnifique qui tenait un bout de la peau de mon cou entre ses dents, en pleine nuit, en pleine rue, a provoqué en moins une sensation incroyable.
    
    J’aime être mordue. J’aime sentir des dents étrangères attraper ma peau et serrer fort, j’aime sentir la douleur monter, d’abord ténue, sourde, profonde, puis de plus en plus forte, de plus en plus aiguë, de plus en plus précise. J’aime le sentiment d’abandon que cela provoque, le fait de ne plus pouvoir penser à quoi que ce soit d’autre qu’à cette douleur, de ne pas pouvoir la contrôler, de ne pas pouvoir la canaliser.
    
    Je crois que j’en avais déjà parlé à Lucie avant, il y a 1 an, au détour d’une conversation de groupe sur nos fantasmes respectifs. Mais je ne pense pas qu’elle s’en ...
    ... souvenait à cet instant. Je crois qu’elle a simplement dû sentir, inconsciemment, que ma réaction avait changé et que je me laissais doucement glisser du statut de sujet actif dans notre baiser, à celui d’objet passif de sa morsure.
    
    Elle mit fin à son mordillement, releva la tête et me sourit à nouveau. Nous nous éloignâmes du mur et reprîmes notre route. A ce stade, je n’avais qu’une seule envie, c’était de la rejoindre chez elle. Mais elle continuait quand même à provoquer le même effet en moi, cette sensation d’être minuscule à côté d’elle. Je n’osais pas lui demander simplement « je peux venir chez toi ? » et je me contentais de marcher avec sa main dans la mienne, en m’étourdissant des regards et des sourires qu’elle me lançait.
    
    Nous fîmes encore quelques pauses sur notre chemin en nous embrassant, et au fur et à mesure de ces baisers, sa bouche s’attardait de plus en plus sur mon cou. Je la laissais à chaque fois mordre un peu plus fort, encaissant avec un sourire de plus en plus grand ses tentatives de moins en moins timides.
    
    Au bout d’une centaine de mètres, elle s’arrêta, prit mes deux mains dans les siennes, me regarda et me dit « Tu veux venir chez moi ? ». 
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