1. Mords-moi (1)


    Datte: 07/08/2021, Catégories: Lesbienne Auteur: Violettte, Source: Xstory

    ... l’événement. Mais je ne me faisais pas d’idée sur ce qui pourrait se passer. Mon espoir qu’elle vienne un jour m’aborder était encore plus petit que celui d’embrasser Manue.
    
    Avec le recul, c’est sans doute ça qui m’a justement conduite à l’embrasser. N’ayant aucune attente la concernant pour cette soirée (et avec l’aide de quelques verres), j’avais réussi à rapidement me désinhiber et à aller lui parler. Nous nous sommes rapidement retrouvées toutes les deux prises dans une conversation à bâtons rompus sur les mérites de différentes œuvres de fictions. Je découvrais ses goûts, proches des miens, nous échangions des recommandations, nous discutions avec les autres personnes autour de nous et je ne voyais plus le temps passer.
    
    Néanmoins, l’heure avançait et nous nous retrouvâmes finalement Manue, Lucie et moi, accoudées au comptoir dans un bar quasi vide, à commander une énième pinte à nous voir répondre par l’amie de Manue que ce serait la dernière. Il était 1h45 et le bar allait fermer. Nous étions toutes les trois ivres, mais Manue sans doute plus que nous deux. Elle avait dû trinquer avec chacun de ses amis à son nouvel emploi et en était rendue à l’état où elle parlait beaucoup trop fort en nous disant qu’elle nous aimait et provoquant des câlins collectifs toutes les 10 minutes. Devant ces épanchements de déclaration, son amie derrière le bar finit par lui dire qu’elle allait rentrer avec elle. Manue n’était effectivement pas du tout en état de rentrer chez ...
    ... elle, et elle finit par accepter (en se plaignant très fort) d’être ramenée.
    
    A 2h, Lucie et moi, nous nous retrouvons donc devant le bar, à aider Manue à monter dans la voiture de son amie. Une fois les deux parties, nous nous mettons en route vers nos maisons respectives. Lucie n’habitait pas très loin, une quinzaine de minutes à pied. Pour ma part, j’étais dans une banlieue proche, j’allais donc devoir prendre un vélo pour rentrer. Je propose à Lucie de marcher avec elle jusqu’à sa maison, et de prendre mon vélo à ce moment-là. Nous nous retrouvons donc, elle et moi, marchant plus ou moins droit sur l’avenue qui nous menait chez elle, continuant notre conversation entamée dans le bar. Il faisait presque chaud, nous avions bu, elle me souriait avec un regard plein de joie, j’étais aux anges.
    
    J’avoue ne plus trop me rappeler comment je me suis retrouvée collée à elle sur ce trottoir. Je crois qu’elle m’avait demandé de tenir ses lunettes. J’ai trébuché, je les ai lâchées, je me suis penchée pour les ramasser et en me relevant, elle s’était rapprochée jusqu’à se retrouver juste devant moi, son visage à une dizaine de centimètres du mien, toute souriante. Je lui rends ses lunettes, elle les prend et me chuchote un « Merci ».
    
    Nous restons plantées l’une devant l’autre, toutes proches, à nous regarder. Je me suis demandé si je devais l’embrasser. Et sans que je comprenne, je me retrouve à l’embrasser. Nos lèvres s’étaient plaquées l’une contre l’autre, et le temps que je ...