Super-X - Histoires de Sexe

Super-X

... par un imposant panneau d’acier monté sur vérins.

— Ok, personne en vue ! fit Léa, soupirant de soulagement. Mon cher Donnadieu, à toi de jouer à présent !

Le directeur de la sécurité était encore dans les vapes. Je le maintins à peu près droit, tandis que Léa, écartant sa paupière gauche, appliquait son visage sur le lecteur d’empreintes rétiniennes. Une manœuvre aussi triviale pouvait-elle vraiment fonctionner ? Contre toute attente, il s’avéra que oui.

Le panneau s’ouvrit lentement, nous laissant accéder au saint des saints. Une immense salle où s’alignaient des serveurs quantiques, dans un vrombissement de ruche.

— Léa, attends ! Si j’essaie de pirater ces machines, Frenel va ameuter tout ce qui porte une mitraillette au Min-Proc et nous l’envoyer !
— T’inquiète pas pour ce pourri, je sais comment lui régler son compte…

Elle sortit de sa poche un minuscule tube de graphite, qu’elle enficha dans le simulateur le plus proche.

— Cet homme manque de distractions. Un peu de compagnie lui fera le plus grand bien, fit Léa, me lançant un clin d’œil.
— Qu’est-ce que tu lui injectes ? Un virus ? Un ver à multiplication rapide ? Un samouraï japonais ?
— Presque ! En faisant des recherches sur toi et ton bestiaire numérique, je suis tombée sur une jolie nympho blonde. Chloé, tu te souviens ?
— C’est pas vrai, tu l’as retrouvée ? fis-je, rougissant jusqu’à la racine des cheveux.
— Ouais, carrément ! Plutôt douée, d’ailleurs, pour un synthétus. Cela dit, la ...

... pauvre n’avait jamais eu l’occasion de faire ça entre filles. Bref, j’ai complété son éducation… Ben quoi ? Ne me regarde pas comme ça !

Je crois que j’étais toujours victime de préjugés moraux dépassés. Selon le code de la procréation, une vraie Mère se devait de respecter un ensemble d’interdits. En tête des pratiques réjouissantes, mais fermement réprouvées, les rapports anaux et l’homosexualité féminine - la pire de toutes les infractions !

— Dernièrement, j’ai un peu modifiée Chloé. Equipée comme elle l’est, elle devrait plaire à ce veinard de Frenel ! J’ai idée que ces deux-là vont bien s’entendre…

Je n’eus pas le temps d’émettre des doutes sur cette stratégie originale, Léa filait déjà ventre à terre vers le fond de la salle. Les alarmes restèrent silencieuses ; un bon point pour ma James-Bond Girl. Je la rejoignis. Une petite porte discrète nous attendait, surplombée d’un sigle mystérieux : H.E.A.V.E.N.

En fait de Paradis, il s’agissait d’une crypte. Celle-ci comportait une vingtaine de cercueils, reliés par une myriade de câbles à une étrange machine d’allure organique. Nous nous trouvions devant le grand projet de Frenel : la création d’une nouvelle "espèce", l’homo-virtualis, jouissant d’une quasi-immortalité dédiée à des plaisirs sans fins…

Ces sarcophages étaient manifestement destinés à une poignée de milliardaires, censés diriger le monde depuis cette nécropole fétide. Nous nous approchâmes du seul caisson qui semblait occupé. À travers le verre épais ...