1. Chapitre 1 - Dakota


    Datte: 29/07/2021, Catégories: ff, amour, fsoumise, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme fgode, jeu, BDSM / Fétichisme baillon, Auteur: Oceantwenty, Source: Revebebe

    ... drogue au pouvoir.
    
    Je pousse la porte et entre dans le grand hall. En général, elle m’y attend, mais pas ce soir. Je pose mon sac et observe les bougies posées sur le sol. Elles sont espacées de cinquante centimètres – je soupçonne qu’elle a mesuré la distance – et m’invitent silencieusement à suivre leur chemin. Intriguée, je quitte le hall, longe la ligne lumineuse à travers les pièces plongées dans la pénombre. J’observe mon ombre contre les murs, dansante et incertaine, progressant avec précaution. La maison est silencieuse. Aucune trace du personnel ; seulement le bruit de mes pas sur le marbre blanc.
    
    Claire adore jouer, des jeux parfois troubles et dangereux.
    
    Je gravis l’escalier circulaire menant au premier étage et traverse le grand salon. Je marque une pause, observe la lumière venant de la terrasse et la musique d’une symphonie classique dont je suis incapable de reconnaître l’auteur. Un autre point qui nous sépare : Claire adore la musique et les œuvres d’art alors que je me contente de rock’n’roll et reste insensible aux prétendus grands peintres dont elle collectionne les tableaux. Elle me traîne parfois à travers les musées. Nous en avons visités beaucoup, volant parfois à l’autre bout du monde pour y admirer une collection. Au début que nous nous connaissions, je pensais que ce n’était qu’une futile démonstration de plus de sa richesse, mais j’ai finalement compris sa fascination pour la perfection, son besoin maladif de maîtriser le monde alors que ...
    ... je me vautre et me complais le plus souvent dans le chaos.
    
    Je me dirige vers la terrasse, distingue sa haute silhouette appuyée contre la rambarde. La lumière des bougies joue avec sa longue chevelure de feu. Elle se tourne vers moi, son visage allongé aux traits fins s’illumine d’un sourire. Elle ne dit rien – c’est son habitude – et se dirige vers moi avec la démarche élastique d’une déesse guerrière. Nous nous embrassons. Je sens son corps contre le mien, le contact brûlant de ses lèvres avant que sa langue ne cherche la mienne. Je me dégage lentement, gémis de plaisir et plonge mon visage dans son cou à la recherche de sa gorge. Je la mords, assez pour laisser une trace rouge. Son corps se tend. Je renifle son parfum, marque ma propriété comme un animal sauvage. Nous restons ainsi enlacées sous la lumière dansante des bougies, dérivant dans nos rêves, encore si différents et parfois contradictoires. Combien de fois a-t-elle essayé de me convaincre d’arrêter de risquer ma vie aux quatre coins du monde ? Probablement autant que je n’ai tenté de l’emporter dans mon sillage chaotique comme un navire en train de fuir la tempête. Nous nous contentons de ces courtes rencontres, toujours passionnées, intenses, mais cruellement incomplètes.
    
    Nous nous séparons enfin, avec regret, et elle m’entraîne vers un coin de la terrasse meublé d’un salon en teck recouvert d’épais coussins blancs. Je souris en voyant la table de verre – une surprise de Claire, raffinée et cruelle comme le ...
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