1. Les saisons d'une vie (3)


    Datte: 28/07/2021, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... Prendre le taureau par les cornes et faire face à mon destin. Je veux en avoir le cœur net. Le plus simple pour joindre Michel, c’est encore de l’attaquer de front et pour cela, il y a son bureau. Donc ce matin, c’est décidé, je me lance à l’abordage de ce roc. Je veux simplement être certaine que plus rien n’est possible. C’est encore une Josiane très étonnée qui me voit débarquer à l’accueil des locaux de la société de mon mari. Oui ! Au regard de la loi, il l’est toujours.
    
    — Bonjour Josiane…
    
    — Bonjour Madame…
    
    Je sens une hésitation pour le terme qu’elle voudrait associer à son salut. Elle préfère finalement ne rien rajouter.
    
    — Vous voulez que j’avertisse le patron de votre arrivée ?
    
    — Non ! Il est seul dans son bureau ?
    
    — Je ne sais pas… je crois que oui. Mais…
    
    — Allons, ma petite Josiane, vous êtes aussi une femme. Ne devrions-nous pas nous serrer les coudes dans les moments difficiles ?
    
    — Euh… les moments… ah ! Oui, vous avez raison.
    
    — Je peux y aller ? Je lui ferai la surprise.
    
    — C’est qu’il a donné des consignes strictes. Normalement, je risque ma place si je vous laisse entrer.
    
    — Vous n’aurez qu’à dire que je ne vous ai rien demandé, que je suis passée sans vous parler ! Laissez-moi juste une minute d’avance et ensuite vous l’avertirez. Ça vous convient comme ça ?
    
    — Ben… oui ! Allez-y ! Je crois que ça devrait aller.
    
    Je me dirige vers la porte garnie de cuir. Je ne m’embarrasse pas de frapper. Je déboule dans le bureau et il ...
    ... lève les yeux, surpris par cette intrusion.
    
    — Mais… qu’est-ce qui se passe ?
    
    — Bonjour Michel ! Je crois que nous devons parler. Je n’ai pas d’autre alternative que de venir dans ton antre puisque tu ne veux plus répondre au téléphone.
    
    — Je crois que chez le Juge nous nous sommes tout dit, non ? Pourquoi insistes-tu Claude ?
    
    — Parce que j’ai la faiblesse de croire que je t’aime encore… et que tu ne veux pas l’admettre, mais toi aussi !
    
    — Quel homme digne de ce nom pourrait accepter que sa compagne de plus de vingt ans aille coucher ailleurs ? Tu l’as fait en conscience. Je n’ai nulle envie que tu le refasses à la première occasion. Maintenant, donne-moi tes arguments et disparais définitivement de ma vie. Je suis beau joueur… je te laisse une dernière fois la parole.
    
    — Je t’en remercie. Mais as-tu une seule fois pensé que la routine… pouvait tuer parfois le bonheur ?
    
    — En parler avant d’aller te frotter à un autre ventre pour rester poli eut été plus judicieux. Désormais, j’ai tiré un trait sur ces temps heureux. La blessure est encore fraiche et je ne peux rien te pardonner. Sois heureuse avec ton gigolo et laisse-moi vivre en paix.
    
    — Je ne veux pas te faire de mal et je te l’ai dit, ce n’est qu’une erreur que je paie chaque jour.
    
    — Une erreur ? Mais tu es bien retournée voir ce type une seconde fois. Et là, c’est autre chose qu’une simple bévue, qu’un accident de parcours.
    
    — Michel…
    
    — Va-t’en, Claude ! Tu n’es plus la bienvenue dans ces murs. ...
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