Sous les glaces d'Encelade
Datte: 25/07/2021,
Catégories:
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Collègues / Travail
voyage,
Masturbation
Partouze / Groupe
journal,
sf,
Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
Extraits du journal de bord du commandant du vaisseau spatialTiger One, Susan Jordan.
Samedi 20 février 2094
Cinq ans après notre départ de la Terre, un peu moins de deux ans après avoir quitté les glaces d’Encelade, autour de Saturne, nous n’en finissions pas de nous étourdir de l’incroyable succès de notre mission. C’est une nouvelle révolution copernicienne : la vie terrestre n’est plus la seule connue dans l’univers ! Et sans qu’il soit nécessaire d’aller la chercher jusqu’aux étoiles lointaines : notre système solaire abrite une vie organisée en écosystème complexe, non seulement bactérienne, mais aussi multicellulaire, diversifiée, capable de s’adapter à des conditions de vie certes extrêmes, mais finalement propices à l’émergence d’espèces en tout point fascinantes.
Déjà, au début du siècle, depuis la mission Cassini-Huygens, les scientifiques se doutaient de quelque chose après avoir détecté des composés organiques dans les geysers que relâche périodiquement Encelade, selon la position du satellite sur son orbite autour de Saturne. Mais ils étaient encore loin de se douter de l’incroyable découverte qui nous attendait, après deux ans et deux mois de voyage. Quatre-vingts ans plus tard, nous, les six astronautes de cette mission nomméeTiger One à cause des griffures en forme de marques de tigre que l’on voit sur la surface d’Encelade, sommes maintenant entrés dans l’Histoire. Oui, nous n’avons pas fini de nous griser de notre succès, ce que les chaînes de ...
... télévision terrestres brodent sur tous les tons, quasiment en permanence. Et ceci alors qu’une mission sur le satellite équivalent jovien, Europe, dix ans plus tôt, n’a rien trouvé qui soit biologiquement intéressant.
Après avoir enfin terminé de forer une couche de glace de trente kilomètres d’épaisseur, nous avons plongé dans cet océan souterrain vaste comme le lac Supérieur aux États-Unis, et il nous a suffi d’ouvrir grand nos yeux derrière les casques de nos scaphandres pour découvrir, émerveillés, des myriades d’étranges poissons dans cette eau grouillante de vie évoluant devant nos projecteurs. Des petits, des gros, des fins, des dodus, parfois aux formes étranges, voire effrayantes, tout cela sans le moindre rayon de lumière. Avec nos filets, nous en avons capturé quelques-uns vivants : sur Terre, ils feront certainement le bonheur des biologistes.
L’un d’eux est, en quelque sorte, devenu notre mascotte : aussi bizarre qu’attachant, il est tout noir, long d’une trentaine de centimètres et possède sur le « front » un appendice presque aussi gros que le reste du corps. Ce n’est sans doute pas un œil. D’ailleurs, il se cogne régulièrement aux parois de son aquarium, pour aussitôt repartir groggy dans une autre direction. Non, cet organe ressemble, d’une manière troublante, à un phallus humain. Nous avons donc appelé Priape notre spécimen dont l’aspect plutôt comique nous procure d’agréables récréations, pendant les moments de temps libre que nous laissent les travaux de ...