1. Room service


    Datte: 24/07/2021, Catégories: fh, Collègues / Travail médical, voyage, amour, Oral pénétratio, Auteur: Vibescu, Source: Revebebe

    ... oreilles, elle a l’air heureux de cette escapade.
    
    On parle de tout et de rien, des potins du boulot, des grandes manœuvres en cours pour savoir qui sera le prochain chef de service, de nos vies mais avec beaucoup de pudeur et de retenue, ses yeux me fascinent toujours autant.
    
    Elle accepte que j’aille nous chercher un café, nous sortons l’un après l’autre pour répondre à un appel téléphonique, le temps passe comme dans un rêve, le seul incident qui se produit est quand elle me raconte le dernier congrès, qu’elle a voulu aller au spa de l’hôtel avec ses copines et se faire masser. Quatre-vingt-cinq euros le massage !
    
    — Si j’avais été là, je te l’aurais fait gratuitement, le massage, lui dis-je.
    
    Elle s’arrête net de parler. Là je suis allé trop loin, son regard transformé en fusil d’assaut va me rafaler, elle va me renvoyer sèchement dans mes cordes. Mais elle se contente de plisser les yeux, elle change de sujet.
    
    La conversation se poursuit jusqu’à l’arrivée. Dans le taxi je me tiens soigneusement loin d’elle, ces trois heures n’ont fait que renforcer mon désir et j’ai presque peur de la frôler, elle non, elle me touche le bras et même la cuisse en me parlant.
    
    On est en retard au colloque, plus de place côte à côte, je la vois de loin à la pause déjeuner, trois mots échangés à la pause café de l’après- midi, on croise des confrères qu’on ne voit jamais, des vieux copains d’internat perdus de vue, elle parle à un tas d’hommes, j’ai l’impression qu’ils sont tous ...
    ... amoureux d’elle, comme dans le filmAlice de Woody Allen.
    
    À dix- huit heures on peut enfin récupérer la clé de nos chambres à la réception. Je fais la queue avec elle. On est au même étage, même couloir, je la laisse devant sa porte, je dois l’appeler quand je descendrai pour le cocktail dînatoire.
    
    Elle porte une petite robe bleu sombre, très classe, avec des chaussures à talons qui la rendent presque aussi grande que moi, ses cheveux sont noués en chignon, elle n’a qu’un collier de perles au cou. Je la trouve très belle, je le lui dis dans l’ascenseur, ce qui me vaut un petit coup de coude dans les côtes.
    
    Je suis très fier de pénétrer dans le salon avec elle, le buffet est très bien, elle prend une flûte de champagne, je préfère un verre de vin, qui se révèle excellent.
    
    La soirée est sympa, je parle avec des potes, des gens que je ne connais pas, on a un badge qui indique notre ville de provenance.
    
    Je vois de loin Caroline, elle rit comme une folle avec des copines, en est à l’évidence à sa deuxième ou troisième flûte.
    
    La soirée avance, les gens commencent à partir. Elle s’approche de moi, les yeux brillants, je m’apprête à ce qu’elle me dise bonne nuit, mais pas du tout, elle me dit :
    
    — Tu ne veux pas qu’on poursuive cette conversation ailleurs ?
    
    « Quelle conversation ? »
    
    — Avec plaisir, où ça ?
    
    Je dois avoir l’air complètement idiot.
    
    — Dans ma chambre, d’ici un quart d’heure, ça va ?
    
    Je hoche la tête, abasourdi. Après avoir salué de loin ...
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