Big Ben Bed - Histoires de Sexe

Big Ben Bed

... cette direction :

— Trente-six, t’exagères ! Je n’ai jamais dépassé les doigts d’une main.
— Tu déconnes ou quoi ? Des gonzesses, t’as dû en avoir par paquets de dix ou de vingt !
— Merci pour mon pouvoir de séduction envers la gent féminine, mais je te causais de maîtresses en même temps…
— Ah parce que Monsieur Michel s’offre le luxe d’avoir plusieurs copines en même temps ?
— Ben oui, ça m’arrive…

J’entends alors un sifflement :

— Eh bé ! T’as la santé, toi !
— Disons que je tiens la forme… Le mariage, j’y ai goûté il y a quelques années ; ça m’a dégoûté. Depuis, je préfère rester célibataire et profiter des bonnes occasions qui me tombent sous la main.
— J’dirai rien, mais j’en pense pas moins.

J’aimerais beaucoup voir sa tête, mais ce n’est pas l’enjeu du moment. Je le questionne :

— T’es toujours resté fidèle à ta dame ?

Un petit silence s’installe. Puis quelques secondes plus tard, la réponse vient :

— Tout dépend de ce qu’on entend par fidélité…
— C’est-à-dire, Denis ?
— Quelques petites privautés, sans plus. Mais t’as pas intérêt à cafter auprès des autres ! Je ne t’ai rien dit !
— Privautés ? Je vois le genre… Mais si je te comprends bien, t’as pas couché ailleurs…
— Oui, c’est ça.
— Et tu regrettes ?

Un autre silence s’installe. Quelques secondes plus tard, la réponse fuse :

— Parfois, oui… J’aurais pu avoir de sacrées occasions…
— Mais tu as des principes, comme tu dis souvent.
— Oui, des principes… et ma femme a aussi des ...

... principes qui m’emmerdent !
— Dois-je comprendre qu’elle ne veut plus ou qu’elle veut moins ?

J’entends un soupir de lassitude :

— Bah, elle et la bagatelle, c’est pas vraiment sa tasse de thé…
— Ah bon, pourtant, on aurait pu croire qu’elle était vachement… euh… chaude au lit.
— Bah oui, tu pouvais le croire… ouais, tu pouvais le croire…

Amusant ! Je n’ai vu sa femme que deux fois, mais j’aurais bien mis ma main au feu qu’elle valait le déplacement. Mais Denis me détrompe, comme quoi qu’on peut se tromper. Voyant une réelle ouverture, je décide de me lancer :

— Denis, tu es sur l’autoroute, là.
— Oui, pourquoi ? Je remonte sur la Normandie.
— Donc que de la belle ligne droite. J’ai une proposition à te faire…

Et je lui explique mon idée : utiliser ses coussins de sol pour en remplir une benne propre afin que ma maîtresse Véronique puisse faire en même temps de sacrées galipettes avec des hommes. Une fois fini mon speech, je jurerai entendre les rouages de son cerveau tourner à plein tube. Je laisse mûrir l’idée en lui. Il finit par me demander :

— Ton idée, c’est pour de vrai ou quoi ?

Alors, je lui relate ce qui s’est passé, la dernière fois, sur un parking avec d’autres routiers. Puis je finis en lui disant que Véronique m’a chargé de l’étonner.

— Eh bé, c’est une sacrée, ta Véronique !
— Je ne te le fais pas dire… Tu comprends que je veuille me couper en quatre pour exaucer ses moindres désirs. J’espère que je ne te choque pas, Denis, mais ...