Big Ben Bed - Histoires de Sexe

Big Ben Bed

... me lance en appelant Patrice, l’heureux époux de ma maîtresse. Je lui explique mon idée de la nuit. Une fois que j’ai fini mon exposé, je demande :

— Alors, t’en penses quoi, Patrice ?
— Très bonne idée, mais tes matelas, tu les déniches où ?
— Oh, pas de soucis, faut juste mettre la main sur des vieux matelas, c’est tout.
— Non, Michel, non. Qui te dit que ces matelas ne sont pas… contaminés, pleins de bestioles ?

Ah merde, je n’avais pas songé à cette éventualité. Je reprends :

— Et si on met une grosse bâche par-dessus ?
— Mets-en plutôt deux… mais dans l’absolu, je préfère éviter ce coup des vieux matelas dont on ne sait pas d’où ils sortent. Sauf si tu arrives à mettre la main sur des matelas neufs.
— Je te signale qu’un matelas neuf est sous emballage plastique…
— Oui, c’est vrai. Bon, on retient ton idée de benne, mais faut voir s’il n’y aurait pas un autre truc à mettre dedans que des matelas pour remplir le fond, et faire que ça soit agréable.
— OK, je suis d’accord avec toi. Si j’ai une idée entre-temps, je te contacte.
— Pareil pour moi. Bye !
— Bye !

Qu’est-ce que je peux mettre d’autres que des matelas ? Des billes de polystyrène expansé avec des bâches par-dessus ? Des coussins ? De la gélatine ? Ce qui serait amusant et peu banal… Pas moyen de trouver une solution correcte et envisageable. C’est en causant au téléphone avec un copain de route que la solution me tendra ses bras !

— Tu transportes quoi, Denis ?
— T’es bouché ou quoi ? Des ...

... coussins de sol ! Et je vais faire ça durant un mois.
— C’est quoi exactement, tes coussins de sol ?
— Imagine un gros coussin, un énorme coussin, rempli de billes en plastoc. Tu le mets par terre, tu t’assieds dedans, il épouse la forme de ton corps, et voilà.

J’essaye de visualiser la chose :

— Donc, un coussin d’un mètre sur un mètre ? C’est ça ?
— Oui, mais souvent, c’est un peu plus grand. Tu en as qui sont presque aussi grands qu’un matelas. Il faut quand même que l’arrière du coussin fasse office de dossier. Tu vois ce que je veux dire, Michel ?
— Oui, oui, je vois… je vois…

Je vois même très bien ce à quoi peuvent servir tous ces coussins… Très bien, même ! Mais comment mettre Denis dans la confidence ? Est-il fiable pour ce genre de truc ? Je connais Denis depuis quelques années, mais on ne peut pas dire que ce soit un franc rigolard, il ressemble un peu à un croquemort comme dans les Lucky-Luke, il déteste la comparaison. Sans être grenouille de bénitier, il a quand même pas mal de principes. Et ses principes à lui ne s’accordent pas trop avec l’idée que j’ai en tête.

Néanmoins, je vais essayer de tâter le terrain. Je lance négligemment :

— T’en as mis un sur le côté pour pouvoir faire des galipettes avec Madame ?
— T’es franchement un obsédé, toi !
— Ah bon ? Pourtant, ce n’est pas une mauvaise idée…
— Toi et tes trente-six maîtresses, tu dois y gamberger nuit et jour…

Je sens comme une pointe de dépit dans sa réponse. Je pousse alors dans ...