Ilona
Datte: 19/05/2018,
Catégories:
f,
h,
fh,
ff,
extracon,
inconnu,
sexshop,
cinéma,
voyage,
train,
toilettes,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
miroir,
strip,
vidéox,
Masturbation
intermast,
Oral
nopéné,
fdanus,
jeu,
Auteur: Alain Garic, Source: Revebebe
... crève littéralement.
Elle ne savait pourquoi elle avait répondu ça. Elle ne le pensait pas complètement. En fait, c’était simplement ce qu’elle avait eu envie de dire, comme ça, d’un coup. Dans l’excitation du moment, les mots s’étaient imposés, crus autant que charnels. Elle voulait exciter son client. Et elle réalisa avec satisfaction que c’était précisément ce qu’il voulait entendre.
— Alors enfonce-toi ton majeur dans l’anus, lui ordonna-t-il, et branle-toi comme tu aimes.
Ilona dut alors tendre ses fesses en l’air et laisser son doigt la pénétrer lentement. Son autre main lui caressant toujours le sexe, elle se masturba fermement par derrière sous le regard de l’homme. Elle entendait sa respiration s’accentuer, devenir plus présente. Elle ne pouvait plus le regarder, mais elle devina qu’il s’était mis debout et se massait la verge en la regardant prendre du plaisir pour lui. Le grondement d’un orgasme naissant ébranla son bassin tenaillé par deux plaisirs antagonistes, aussi opposés que complémentaires. Elle se sentait au bord de quelque chose de grand, d’absolument nouveau et dévastateur. Les ondes de plaisir lui martelaient le ventre, le sexe et les reins. Elle se sentait visible et pourtant protégée, offerte autant qu’inaccessible, soumise alors qu’au fond elle menait cette danse. Son orgasme montait comme une grosse vague quand soudain, le claquement d’une porte la fit sursauter. Elle se retourna et l’homme était parti. Elle en aurait pleuré de frustration, ...
... et c’est le ventre en feu qu’elle quitta le salon en courant, sous-vêtements à la main, et se précipita vers la loge où elle avait laissé ses vêtements et son sac.
*
Dans le vestibule, il sembla à Ilona que Wellington mettait plus d’un quart d’heure pour lui rendre son manteau. Juste avant qu’elle ne sorte, Shaïna fit irruption, trois billets à la main.
— Eh ! lui cria-t-elle en lui tendant l’argent. T’allais oublier ça. Quatre-vingt-dix euros, t’as gagné ta journée.
— Non, garde-les plutôt. Je n’en ai pas besoin.
— Pas question, insista Shaïna en lui fourrant les billets dans la poche. C’est une question de principe.
Avant qu’Ilona n’eût le temps de protester, Shaïna l’embrassa sur la bouche, à la russe, et l’envoya dehors.
— Allez, file vite, lui conseilla-t-elle, et bonne chance avec ton Icare.
Mais quand Ilona se précipita dans la rue, elle percuta violemment une boule de barbe et de toile kaki, qui s’effondra d’un bloc dans le caniveau avec un bruit de verre brisé. Ilona, dans l’élan, manqua de trébucher et de la piétiner.
— Ma ça est pas vrai, ça ! grogna le clochard atterré. Tu peux pas fare gaffe à les gens, saleté de conne de p’tite pute ?
Ilona affolée fut à la fois surprise et rassurée de retrouver cette figure connue, mais sans perdre une seconde, elle lui demanda de but en blanc :
— Vous l’avez vu ? Par où est-il parti ?
— Quoi ça ?
— L’homme en noir, avec un chapeau. Vous étiez dans la rue. Vous avez dû le voir sortir.
— Ah, ça. ...