1. Les confidences d'un sac à main


    Datte: 13/07/2021, Catégories: fh, extracon, noculotte, préservati, pénétratio, confession, Humour extraconj, Auteur: Samuel, Source: Revebebe

    Bonjour, je suis un sac porté main en cuir de vachette pleine fleur de Lancaster. Entièrement doublé, l’intérieur dispose de trois poches plates dont une à fermeture éclair et d’une poche téléphone. Une poche au dos qui se ferme avec une fermeture à glissière. Je suis un sac qui se ferme avec un rabat avec fermoir métallique et se porte à la main ou sur l’épaule à l’aide de sa bandoulière amovible et ajustable Je suis le « it bag » de la rentrée.
    
    Marie-Ange Vitteaux a dépensé les 170 euros nécessaires pour m’acquérir et j’emporte ses mouchoirs en papier, son chéquier, un mini-porte-feuilles, son portable, sa trousse de maquillage (un petit miroir ovoïde, une lime à ongle, un tampon, un doliprane, quelques pansements, un crayon noir, un gloss et un stick pour les lèvres), des chewing-gums, un petit carnet et un stylo et ses clefs.
    
    Alors quel est l’intérêt d’entendre les confidences d’un sac à main, me direz-vous ? Eh bien, le sac d’une dame est quelque chose qui relève du sacré. Combien d’hommes connaissent parfaitement le corps de leur compagne, centimètre par centimètre, en utilisent couramment tous les orifices et n’ont jamais mis le nez dans le sac de madame ? C’est que nous sommes comme une ambassade, un territoire inexpugnable. Et d’ailleurs, en cas de violation, il y a bien souvent, dans un cas comme dans l’autre, un incident diplomatique qui peut avoir des conséquences graves.
    
    Et puis, un sac à main est un témoin dont on ne se méfie pas. On le pose sur la ...
    ... commode et on oublie qu’il est présent dans la pièce. Pourtant, le sac est en cuir et personne n’ignore que le cuir respire. C’est donc qu’il est vivant. Nous ne parlons pas souvent, il est vrai. Mais nous en savons long sur celles qui nous portent à la main. Marie-Ange, par exemple, je la connais par cœur. Quand elle se presse pour un rendez-vous galant, je peux vous dire que je suis trimballé, secoué comme un prunier. Habillée à quatre épingles, elle monte les quatre étages quatre à quatre, elle me jette sur un fauteuil et deux minutes plus tard, elle est nue dans le grand atelier.
    
    Je sais que nous sommes mardi, parce que tous les mardis elle glisse un préservatif dans ma pochette intérieure. Elle rejoint Antoine, un artiste si on veut. Et c’est toujours le même cérémonial. Il la veut nue immédiatement. Il ne rentre dans la pièce que lorsqu’elle a abandonné, jeté, dispersé tous ses vêtements. Il lui a expliqué qu’il ne veut pas connaître la femme d’affaire, l’administratrice-adjointe de la maison Cheminée de France. Il la veut nue, dépouillée de tous ses masques, de toutes ses marques de bourgeoise.
    
    En revanche, il se fâche quand elle s’épile le pubis. C’est son mari qui a vu cela dans une revue porno chic et qui lui fait la guerre jusqu’à ce qu’elle soit complètement glabre. Alors Antoine entre en fureur.
    
    — Je veux tes poils, ta chatte, ta toison ! Sinon, j’ai l’impression de baiser une petite fille.
    — Mais Antoine, sois raisonnable. C’est la seule concession que je ...
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