1. Enfin !


    Datte: 10/07/2021, Catégories: hh, init, Gay Auteur: Igitur, Source: Revebebe

    ... l’autre. La conversation est comme un murmure, un chant à voix close dont il ne comprend rien. Et pourtant l’homme ne cesse de parler, comme pour l’envoûter, et lui ne peut que l’envelopper de son regard, comme pour se l’approprier.
    
    Et autour d’eux, au rythme lent des paroles incompréhensibles de la voix chaude de l’homme, les pénis se remettent à faire la ronde. Chacun raconte une histoire. Le premier film pornographique partagé en cachette avec des copains, tous y allaient de commentaires sur les seins, les chattes, les clitoris, pendant que lui restait hébété devant les bites et les testicules. Et puis il y eut ce gros paquet fascinant, palpitant, juste couvert par un léger maillot de bain, observé à la piscine, dont le propriétaire s’avéra tellement repoussant, hideux, vulgaire. Et la classe de nature, les dortoirs, les douches, quelques regards, quelques gestes anodins. Et le voisin bedonnant aperçu nu un soir sortant de sa douche en érection. Et cette main qui s’était égarée un moment, ces doigts qui farfouillèrent entre ses cuisses d’adolescent dans la foule d’un métro. Et la première masturbation maladroite. Et tous ces sexes inconnus entrevus à la dérobée dans des urinoirs publics. Jusque-là ces images ne formaient pas un désir assumé.
    
    Le rêve se fait de plus en plus léger et la réalité de plus en plus prenante lorsque Luc dit à Marc « je crois que nous avons assez fait honneur à Isabelle, éclipsons nous », en lui caressant la cuisse si haut que sa demi ...
    ... bandaison incertaine devient une violente érection. Oui, Marc revoit Isabelle, leurs baisers, leurs caresses, ses seins, son sexe. C’est lorsqu’il couchait avec elle qu’il a découvert le plaisir de lécher le petit sphincter anal caché au creux de la raie des fesses, la pratique à la longue lassait Isabelle qui ne concevait l’acte qu’allongée sur le dos les cuisses écartées. Il revoit comme en gros plan, en cinémascope, cette seule fellation qu’elle lui avait prodiguée, qui avait laissé sur son prépuce une large trace de rouge à lèvres, risible. Insensiblement Isabelle fait place à Luc, sa bouche délicate et attentionnée, partie à le recherche du plaisir de Marc le long de sa bite et autour de ses couilles, et ces premières cajoleries offertes par une langue à son trou du cul dont aucune femme n’a jamais voulu même approcher un doigt.
    
    Cette fois, Marc se réveille, du rêve ne restent que quelques lambeaux disloqués, un vague bruit de conversation dans le lointain, des verres qui s’entrechoquent, Isabelle et son trou de balle inodore et sans saveur qui se transforme en froide poupée gonflable figée cuisses ouvertes, une foule d’hommes qui se pressent pour essayer de toucher son sexe à travers son pantalon. Tout s’évapore rapidement. Marc bande, bandaison du matin apportée, renforcée par le rêve et la réminiscence d’avoir osé glisser sa main dans le caleçon d’un homme et d’y avoir trouvé une bite aussi heureuse que lui de cette rencontre.
    
    Marc se retourne sur le lit, Luc est là, ...