1. Débarquement


    Datte: 10/07/2021, Catégories: fh, extracon, Oral 69, pénétratio, historique, Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe

    ... servantes et une pensionnaire qui tentent de s’échapper par l’arrière. Le commandant n’a pas le temps de demander à la directrice où sont les prisonniers canfrais que ceux-ci se présentent dès qu’ils comprennent que ce sont des militaires de leur royaume qui viennent d’arriver et pas comme prisonniers. Le commandant présente ses devoirs aux quatre demoiselles et entraîne Louis à l’écart. Il reparaît dix minutes plus tard. Les ordres fusent. Le personnel de l’établissement et les servantes sont séparés des pensionnaires avec l’aide des quatre canfraises. Les premières sont enfermées dans le cellier, les secondes restent dans la cour. Plus tard les soldats ayant réquisitionné, charrettes, carrioles et autres voitures, les y font monter.
    
    À 3 h de l’après-midi, cinq heures après son arrivée, la colonne repart. Le commandant a préféré plutôt que de repartir incontinent, laisser souffler un peu hommes et montures. La porte du cellier est ouverte. Monsieur de La Contrie ayant raflé tous les équidés, mulets compris, il ne craint plus trop une alerte rapide, même si la directrice tente de la donner. Catherine et ses compagnes ont préféré être à cheval plutôt qu’entassées dans une voiture avec des tanibrinques. Elles sont euphoriques. C’est la liberté, leurs tourments prennent fin. Le chemin leur paraît semé de pétales de rose, d’autant que d’aimables officiers leur tiennent conversation. Tout cela n’empêche pas Catherine de s’interroger. Plusieurs choses la déconcertent. D’abord ...
    ... qu’une expédition ait été organisée pour les délivrer, ensuite que ce soit des gardes du Roi qui soient venus. Elle ne va pas s’en plaindre.
    
    Le soir approche quand les cavaliers rallient la colonne d’infanterie. Le colonel fait ses politesses aux quatre anciennes prisonnières. Les forces regroupées établissent un bivouac pour la nuit. Hommes et bêtes sont fatigués par les lieues parcourues et ont besoin de repos. Les sentinelles sont placées. La nuit se passe sans alerte. Le lendemain la troupe réunie prend, non la direction de la plage de débarquement, mais celle de Mayphoult. Louis, quant à lui, qui avait chevauché de concert avec le commandant de La Contrie, fait de même avec le colonel. Catherine est prise d’appréhension quand en fin de matinée, une troupe nombreuse se présente sur la route. C’est de courte durée. Ce sont des soldats canfrais qui arrivent. C’est une troupe de près de 4000 hommes qui prend la route du port.
    
    Attaque du port
    
    Pour surprendre le port afin de dégager la voie au gros de la flotte et éviter un débarquement sous le feu des canons ennemis, plusieurs bateaux de pêche qui avaient été capturés sont envoyés en avant. Ils sont montés par l’élite des troupes de marine. Les compagnies d’abordage de chaque régiment. Ces hommes doivent agir trois heures avant le lever du soleil. À Mayphoult, trois groupes se mettent à l’eau à partir de ces bateaux. Un vers chacun des trois bastions gardant l’entrée du port. Il y en a un à droite de l’entrée, un à ...
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