Le contrat - Histoires de Sexe

Le contrat

... cela leur convient car elles sont libres et gagnent pas mal. Je sais aussi que quelques étudiants garçons font la même chose. Leur clientèle étant des gays ou des femmes mûres.
— Vous m’apprenez beaucoup ce soir. De mon époque – excusez-moi de rappeler indirectement mon âge – je n’ai pas entendu parler de tels jobs dérivés du sexe. Il faut reconnaître qu’il y avait un tel vivier d’emplois qu’il était plus facile de trouver des petits boulots. Personnellement, j’ai donné des cours de mathématiques et plus tard des cours de tennis. Je trouvais plus agréable d’être sur un cours de tennis qu’enfermé dans une pièce.

Le repas était terminé depuis un moment. Philippe n’avait pas envie de quitter la table et de prendre congé de son invitée. Cette dernière ne semblait donner aucun signe de lassitude. La salle du restaurant s’était vidée depuis un moment et il était évident que le serveur souhaitait leur départ pour ranger rapidement et rentrer chez lui ou ailleurs. Philippe finit par se décider.

— Laetitia, j’ai un grand plaisir à être en votre compagnie et à vous écouter mais je crois que quelqu’un - dit-il en lançant discrètement un œil en direction du serveur accoudé au comptoir – attend avec impatience que nous quittions les lieux. Si cela vous convient, nous pouvons continuer notre tête-à-tête chez moi. Il n’est pas encore très tard et je vous raccompagnerai ensuite.
— Moi aussi j’ai plaisir à converser avec vous et je veux bien que nous allions chez vous. J’aurai ...

... plaisir à connaître votre antre de célibataire.

Chacun étant heureux de cette décision, ils quittèrent le restaurant et quelques minutes plus tard, ils s’installaient dans les fauteuils du salon de Philippe. Ce dernier proposa un verre de Marie Brizard glaçon que Laetitia accepta.

— Il y a une question que je ne vous ai pas posée et que j’aurais pu éventuellement poser à Anémone : comment vous connaissez-vous ? Je suis un peu intrigué car je connais Anémone depuis plusieurs années et elle ne m’a jamais parlé de vous.
— Oui, il est possible qu’elle n’en aie pas eu l’occasion. Je connais Anémone depuis environ un an et demi. Nous nous sommes rencontrées à un cocktail où j’avais été embauchée en extra pour servir au bar et distribuer les amuse-gueules. Elle traînait seule en fin de soirée alors que je commençais à ranger, la plupart des convives étant partis ou s’apprêtant à le faire. Semblant s’ennuyer tout en ne manifestant pas l’envie de quitter les lieux, elle m’a proposé de me donner un coup de main pour finir de ranger. Une heure plus tard nous avons quitté la galerie et elle m’a invitée à boire un café chez elle. À pied, nous avions deux minutes de marche. Nous avons bu le café et finalement nous avons beaucoup parlé. De sa vie et de la mienne. Nous nous sommes revues plusieurs fois et avons fait quelques sorties en week-end. Comme elle a compris que je m’intéressais à ce qu’elle me racontait de ses massages elle m’a un peu initiée à cette activité.
— Vous massez, donc ...