1. Une nuit qui a tout changé (1)


    Datte: 06/07/2021, Catégories: Gay Auteur: Thalderhoff, Source: Xstory

    Cette « aventure », car c’est bien ainsi que je suis obligé de la nommer, m’est arrivée il y a déjà bien longtemps, une dizaine d’années peut être.
    
    Ce jour-là, je rentrais tard d’un colloque auquel je n’avais pu me soustraire sans attirer les foudres de mon patron. Jeune cadre embauché depuis peu, je ne pouvais faire autrement que d’obéir !
    
    Il commençait à faire nuit et, pour couronner le tout, il s’était mis à pleuvoir !
    
    Ce relais routier dont je venais d’apercevoir l’enseigne à travers le pare-brise inondé m’a décidé à ne pas aller plus loin.
    
    J’ai garé ma voiture au plus près de l’établissement pour ne pas me faire doucher par l’averse qui reprenait de plus belle.
    
    Une jeune femme, plutôt jolie et très aimable, m’a accueilli avec un grand sourire. Je ne sais si c’était là son habitude, si je le devais à ma stature sportive et avenante ou si mon allure de chien mouillé était à l’origine de sa bonne humeur, toujours est-il qu’elle m’a donné, au premier étage, sa plus belle chambre selon elle, la plus calme, car ne donnant pas sur la nationale.
    
    Elle m’a aussi demandé si je voulais souper ce que j’ai refusé, trop pressé de me retrouver au sec dans un bon lit bien chaud.
    
    Autant qu’il m’en souvienne, c’était effectivement une belle chambre où les bruits de la route ne parvenaient pas.
    
    J’ai hésité, mais je suis allé malgré tout sous la douche. Oh ! Pas longtemps. J’avais tellement sommeil !
    
    Faute d’un pyjama, je me suis couché nu, contrairement à mon ...
    ... habitude.
    
    C’est à peu près à partir de là que certaines choses... que beaucoup de choses m’échappent encore.
    
    Je vais essayer de vous raconter ce dont je me crois me souvenir !
    
    J’ai dû m’endormir très vite, mais je ne saurais dire ce qui m’a fait me réveiller ni l’heure qu’il était quand je suis sorti de ma chambre dans un état semi-comateux.
    
    Au bout du couloir, un vacarme de tous les diables devait en être la cause.
    
    C’est véritablement flou dans mes souvenirs, mais, du haut de l’escalier, j’ai en mémoire la vision d’une épaisse fumée, non pas d’un incendie, mais celle de cigarettes, autrement plus désagréables !
    
    De là, ou dessous, des cris, des rires et bien d’autres beuglements incompréhensibles emplissaient la pièce qui, à ce que j’en avais vu en entrant, devait être celle d’un restaurant.
    
    Pas plus réveillé qu’au sortir de la chambre, je suis descendu avec, je le suppose, l’intention de faire cesser ce barouf.
    
    — Regardez-moi ça ! Regardez ce qui nous tombe tout cru et prêt à être consommé !
    
    Si je n’ai peut-être pas toute l’histoire parfaitement claire dans ma tête, malgré tout ce que ce type (qui venait de sortir comme un diable de la fumée) avait braillé à l’attention de ses petits camarades m’est resté gravé au point qu’il m’arrive même n’en rêver !
    
    À peine avais-je posé les pieds sur le carrelage froid du hall que je me suis retrouvé à quatre pattes, tiré par les cheveux, forcé d’avancer sans comprendre ce qui m’arrivait.
    
    Nous (celui qui me ...
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