Anita Chow Yuan - Histoires de Sexe

Anita Chow Yuan

... devinrent baladeuses, mais ce fut celles de Samia qui furent les plus avides. Lentement, elles se posèrent sur la poitrine ronde de Charlotte. Elle ferma les yeux.

— Pas ici, attends.

Samia la fit reculer jusqu’à la table, puis aida Charlotte à s’asseoir dessus. L’Algérienne embrassa la flic dans le cou, puis, avec une lenteur exaspérante, souleva le t-shirt de la jeune femme. Sa bouche vint embrasser les seins enfermés dans un soutien-gorge noir.

— Samia, non, pas ici, imagine que quelqu’un vienne, Samia, s’il te plaît…

Mais tout en disant cela, Charlotte pressait la tête de sa compagne sur sa poitrine, et poussa un soupir lorsqu’elle sentit la bouche s’emparer d’un mamelon déjà durci. Samia l’aspira doucement, puis le caressa du bout de la langue.

— Oh oui, Samia attends, s’il te plaît, non, pas ici, pas ici…

Alors la jeune femme se redressa et fit un pas en arrière.

— Ce n’est que partie remise pour ce soir.

Charlotte se remit debout, l’un des seins débordait de son soutien-gorge. Un peu confuse, elle se revêtit et regarda Samia :

— Tu n’es vraiment pas raisonnable.

Un doux sourire se dessina sur les lèvres pulpeuses.

— Je t’aime.
— Moi aussi, fit Charlotte. Tu le sais.

Elle se dirigea vers l’évier et s’aspergea le visage à l’eau froide.

* * * * *

— Bon, j’ai demandé à ce que notre réunion soit avancée, parce que nous sommes confrontés à un très grave problème, fit Amel, assise en bout de table, ce qu’elle détestait.

Huang, ...

... assis à ses côtés, poursuivit :

— Ce matin, nous avons appris qu’une attaque de vampire avait eu lieu, en France. Dans un hôpital psychiatrique où Benjamin Bollard était enfermé.
— Ben était le fiancé de ma sœur, fit Amel. Je croyais qu’il était mort. Ou disparu.

Pas une seule personne dans le petit groupe de résistants ne prit la parole.

— Bref, il a été attaqué ce matin par une vampire, qu’il a réussi à tuer. Les flics sont arrivés peu de temps après.

Toutes les personnes du groupe comprirent immédiatement.

— Ils ont les cendres ? demanda Cheung Fat, un homme de trente-cinq ans.
— Oui, fit Amel. Apparemment, ils vont les analyser.

Il y eut des murmures dans le groupe. Une occasion pareille était inespérée. D’autres personnes allaient enfin avoir la preuve que les vampires étaient bels et bien réels…

— Du calme, du calme, c’est pas gagné. Nos ennemis ne vont certainement pas rester là les bras croisés. Il va falloir agir avant qu’eux ne le fassent, les calma Huang. Nous partons tous en France dans deux heures.

Le petit groupe s’était réuni dans un ancien immeuble abandonné, qui n’allait pas tarder à être détruit. C’était l’un de leurs points de rencontre. Ils devaient en changer souvent. Le petit bureau exigu et étouffant était situé au premier étage. Un homme montait la garde en bas. Si quelqu’un ou quelque chose approchait, il les préviendrait avec son talkie-walkie. Pour le moment, il n’avait pas eu à le faire.

— Préparez vos affaires, ajouta ...