This is the end
Datte: 29/06/2021,
Catégories:
fh,
handicap,
humilié(e),
vengeance,
chantage,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
policier,
fantastiqu,
Auteur: Rain, Source: Revebebe
... tourne vers Kim et lui lance un regard noir, un regard qui signifie« salope ! Tu m’as bien eu ! », mais il ne moufte pas. À la place, il me fait face et me demande d’une voix qui dégueule d’assurance, une assurance surfaite :
— Tu me veux quoi, toi ? m’interroge-t-il, les yeux emplis de mépris.
Ce que je lui veux, à cet instant précis, c’est l’attraper par sa bacchante et lui coller une mornifle pour qu’il rabatte son caquet de petit coq. C’est ce côté orgueilleux qui m’exaspère quand j’aperçois sa trogne à la télévision. En revanche, une partie de moi admire son courage alors que je le menace avec un fusil. Je me contente donc de lui répondre :
— C’est ta tune que je veux. Je veux quinze mille euros. Là ! Maintenant ! Tout de suite !
Il ne dit rien pendant plusieurs secondes et finit par s’esclaffer, ce qui me donne envie de presser la détente pour lui faire sauter la caboche.
Un bruit de portière qui s’ouvre. Et claque.
Je sursaute.
Quatre bouseux en bleu de travail et bottes en caoutchouc jaillissent des deux côtés du fourgon et nous menacent avec leurs quatre fusils de chasse.
On s’est fait baiser et en beauté ! Tout compte fait, le célèbre écolo est plus rusé que je ne le pensais.
Je continue à le tenir en joue tout en essayant d’arborer un visage effrayant et confiant. Les quatre potes de ma cible me braquent en retour et l’un d’eux m’ordonne :
— Lâche ton fusil. T’as aucune chance contre quatre chasseurs chevronnés.
— Peut-être bien… ...
... mais il me suffit de presser la gâchette pour faire sauter le caisson de votre pote. Vous feriez mieux de poser vos armes, car j’ai plus rien à perdre. Je compte jusqu’à trois. À trois, si vous n’avez pas lâché vos armes, je le bute. Un,…
Les mots sont sortis tout seuls de ma bouche. J’ignore ce que je ferai quand j’arriverai à trois. Peut-être les quatre m’auront-ils déjà tiré dessus quand je dirai deux ?
— Deux…
Les quatre persistent à me menacer de leur arme.
Je cesse de compter et tente une ultime réflexion. Rien ! J’ignore ce que je vais faire, mais j’ai aussi un mauvais pressentiment qui m’annonce qu’ils vont me descendre quand une des plus célèbres chansons du premier album desDoors se fait entendre au sein de mon crâne :
Le temps a suspendu son vol ! Plus de la moitié de la chanson vient de défiler dans ma tête et personne ne réagit, comme si j’étais le seul à être soumis au passage du temps, les autres étant coincés dans une sorte de pause temporelle.
Est-ce lafin comme me l’annonce calmement et froidement Jim ? Une peur incontrôlable m’envahit. Je me dirige vers l’écolo en jetant un coup d’œil vers Émile qui, lui aussi, est figé. Reportant mon regard sur Kim, je constate qu’elle est aussi immobile qu’une pierre.
Tout à coup, alors que j’essaie de songer à quelque chose d’intelligent à faire – décidément ces derniers temps ma cervelle semble avoir pris un repos prolongé – j’aperçois, à environ deux cents mètres de la bétaillère, un combi Volkswagen ...