Amis-Amants - Histoires de Sexe

Amis-Amants

... que Véro ait un attrait pour les filles, mais plutôt qu’elle était capable de jouer un rôle. Pour être honnête, moi, j’en profitais un peu au premier degré. Je n’avais jamais jusqu’alors un désir pour le corps d’une femme aussi intense et c’était pour une femme dont je veux être d’abord l’amie. Mais je me disais que c’était dans l’exaltation de la tendresse naissante et que cela s’estomperait bien vite.

Véronique découvre comme moi, toute la complexité du jeu qui s’est joué dans le restaurant :

— Je n’étais pas complètement candide : j’étais certainement plus que toi dans le trip de l’actrice à ce moment-là, mais j’imaginais très bien que tu pouvais y voir un jeu plus coquin. Ce qui m’étonne le plus, c’est que moi, je n’en sois pas restée là : c’est le rasage qui a provoqué le bouleversement. Sans ce déclencheur, que toi, friponne, tu as lancé, avec l’appui du libidineux de service, nous n’aurions peut-être jamais eu l’occasion de faire cette expérience au cours de notre future amitié.
— Je ne m’en plaindrais pas, et vous non plus les filles. Toi Valy, tu aimes certainement les femmes depuis longtemps malgré ce que tu dis ?
— Pas du tout ! Je n’ai jamais eu de relation avec une femme. Au boulot, j’ai des petites tentations, on se voit déshabillées, on s’aide et on se touche. C’est nul de mélanger le boulot et la bagatelle avec les mecs, même si je me laisse aller de temps en temps. Les relations homme-femme sont trop codifiées, j’ai l’impression de passer pour un ...

... coup passager et facile, cela me déplaît. J’ai déjà rêvé de passade avec des clientes, mais c’était seulement dans mon lit, arrivée sur place, cela ne me traverse plus l’esprit, je suis toute à mon boulot.

Je provoque alors Valérie :

— Tu as jeté ton dévolu sur Véro depuis le début !
— Ne déconne pas avec ça. Véro était avec toi. Je n’ai pas imaginé qu’il pourrait se passer quelque chose dans ce registre. On s’est incroyablement bien entendu, et il n’était pas question de sexe le moins du monde. Il n’en est toujours pas question, d’ailleurs.

Véro confirme avec véhémence :

— Tu es un homme, tu ne comprendras jamais cela. Nos coquineries d’hier sont des jeux, mais pas notre amitié !
— Exactement, Véro, tu m’ôtes les mots de la bouche.
— Je vous crois les filles. Même en tant qu’homme, je peux comprendre. En tout cas, je veux ajouter pour revenir au sujet initial que vos films sont splendides et se complètent parfaitement. Il s’agit un tableau animé en quatre panneaux qui vont crescendo. C’est du grand art. Il n’est pas question de les détruire et je vous supplie de m’en laisser une copie.
— Tu es d’accord, Valy ?
— Bien sûr ! Ce sont des films anonymes et si tu as confiance en Steph, je lui fais confiance aussi. Tu sais que tu es le premier mec baisable qui ne me fait pas penser à un ado mal dégrossi, Steph ?
— Ce doit-être un compliment, je suppose ? Je t’en remercie, et je suis sincèrement convaincu que mes longues discussions avec Véro m’ont aidé à m’améliorer ...