1. La peinture à l'huile...


    Datte: 10/06/2021, Catégories: fh, hplusag, hagé, inconnu, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral 69, nopéné, jeu, Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... seulement je ne suis pas gênée, mais j’apprécie assez d’être observée de la sorte. Je me cambre involontairement pour lui. Cela fait si longtemps que cela ne m’est plus arrivé…
    
    — Je ne vous crois pas, tout dans vos yeux montre que vous aimez les femmes, que vous les désirez encore…
    — Hélas… c’est comme pour la peinture, mes mains ne suivent plus, murmure-t-il, un sourire triste aux lèvres. Je ne sais plus dessiner le désir sur un corps de femme depuis bien longtemps. Alors, le faire naître…
    — Vous vous racontez des histoires. Je vous vois bien regarder au travers de ma blouse… Et ce regard ne me laisse pas indifférente, croyez-moi, il y a encore beaucoup de chaleur en vous…
    — Le feu couve… vous avez raison, mais on en reste là. C’est ça, être impuissant ! Vous êtes une femme, vous ne pouvez pas comprendre !
    — Vous provoquez vous-même votre souffrance. Arrêtez de faire semblant de croire qu’il faut pénétrer une femme avec son sexe triomphant pour la faire jouir. C’est peut-être vrai à vingt ans, et encore… Avec l’expérience, il y a tant d’autres manières de donner le plaisir sans petite pilule bleue… Et vous le savez aussi bien que moi ! Ne me dites pas que vous ne jouiez pas à faire mouiller vos modèles, simplement en les observant pendant des heures. En les caressant de vos regards.
    — C’est le passé ! Vous-même, vous ne resteriez pas deux minutes tranquille pour moi, tel que vous me voyez aujourd’hui !
    — Vous voyez que vous pensez encore à peindre ! Vous crevez ...
    ... d’envie de me croquer ?
    — Je crois, oui, mais oubliez… ce n’est ni le moment, ni le lieu.
    — On peut imaginer une œuvre éphémère, juste pour vous et moi… Donner une forme à l’émotion et la laisser disparaître. Vous ne voulez pas essayer ? Je suis sûre qu’on trouve tout ce qu’il faut dans la maison…
    
    Je ne me reconnais plus. Quelque chose en lui m’électrise. Je suis venue pour vider sa maison, et je me retrouve à lui proposer de me peindre avec un attirail de fortune. C’est délirant… Comme si je pouvais redonner vie à son talent par la seule force de… de quoi, à vrai dire ?
    
    En réalité, je suis en train d’essayer d’exciter cet inconnu, de faire renaître du désir dans ce corps qu’il prétend desséché, tout en sachant que cela n’aboutira à aucune satisfaction sexuelle. Une fraction de seconde je me dis que je joue avec le feu, mais cela ne suffit pas à me retenir.
    
    Je fouille rapidement les meubles qui restent et les pièces vides de la maison. La quête est maigre, mais j’arrive quand même à mettre la main sur un crayon noir, un fond de bleu de maquillage et un reste de plâtre. Dans le frigo, je déniche encore un tube de moutarde. Quelques cotons-tiges traînant à la salle de bains pourront lui servir de pinceaux. Le rouge mis à part, on devrait pratiquement arriver à recréer la palette complète des couleurs de base. Pour le support, un carton fera l’affaire.
    
    Je pose le tout au milieu de l’atelier. Il me regarde, incrédule, mais il comprend que je ne lâcherai pas ma proie. ...
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