Maxime chéri... - Histoires de Sexe

Maxime chéri...

... attentivement, a bien jaugé la menace.

— C’est très clair, je ferai ce qu’il faut pour continuer à étudier avec vous.

Je le rattrape gentiment par le bras à l’instant où il s’en va.

— Théo, je n’ai que trois ans de plus que toi, alors tu vas me tutoyer, et m’appeler par mon prénom.

Pour lui faire la bise, je me mets sur la pointe des pieds, car l’élève est plus grand que le professeur. Je le regarde partir, il s’est redressé comme s’il venait de recevoir la Légion d’Honneur, son attitude laisse augurer une évolution positive de son appétence pour les études, ou du moins pour les cours particuliers, ce qui n’est déjà pas si mal.

Lors de notre deuxième rencontre, il arrive en avance, se précipite pour m’embrasser, avec un joyeux « Bonjour Chloé ! » Je suis à même de constater qu’il a tenu ses engagements, je l’en félicite brièvement. Puis nous travaillons une heure très sérieusement, il ne semble pas souffrir de rester concentré. Dès lors, je me pose la question de savoir pourquoi il n’aime pas le lycée, et l’interroge :

— Théo, tu es un garçon intelligent, rien ne pourrait t’empêcher d’être parmi les meilleurs élèves de ta section, alors pourquoi as-tu des résultats aussi moyens et des remarques aussi négatives à propos de ton comportement ?

Pour me répondre, il se lance dans une explication fumeuse dans laquelle il mélange professeurs, élèves, copains, filles, parents, amis et je ne sais quoi encore dont il est impossible de tirer des conclusions. J’ai ...

... beau être parfaitement bilingue français-ado, je ne comprends rien à son discours.

— Théo, j’avoue n‘avoir rien compris à ce que tu viens de me dire, pourtant tu sais être parfaitement clair quand tu le veux. Consciemment ou non tu es en train de m’égarer. Vois-tu, quand on a plusieurs problèmes à résoudre, il faut, quand on le peut, commencer par traiter le plus important, parfois les autres disparaissent d’eux-mêmes quand le premier est résolu. Alors, tu n’es pas obligé de me répondre, mais si tu veux que je t’aide, il va falloir parler clairement. Quel est ton plus gros problème ?

Il réfléchit ou hésite.

— Tu n’es pas obligé de me répondre, surtout si tu n’as pas confiance en moi, ou si tu crains que je ne répète tout à ta mère.
— J’ai vraiment confiance en toi, mais ce n’est pas facile à expliquer.
— Théo, si tu me dis quelques mots, je compléterai ta phrase, si je me trompe, tu corrigeras. Alors, quel est ton plus gros problème ?
— Les filles.
— Seulement les filles ?
— Oui.
— Eh bien je suis rassurée, car je craignais quelque chose de plus grave.
— Cela ne résout pas mon problème pour autant.
— Tu as raison, je voulais seulement dire qu’il existe des problèmes beaucoup plus difficiles à résoudre. Mais revenons aux filles : quel est ton principal handicap vis-à-vis des filles ? Es-tu laid, difforme, malodorant, idiot, inintéressant, ou peut-être plus simplement as-tu des difficultés pour les approcher ?
— Je n’arrive pas à les intéresser, il est là mon ...