Grands moments de solitude (4)
Datte: 28/05/2021,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Exorium, Source: Hds
Quand je me suis réveillée, il faisait grand jour. Et il y avait plus personne dans la chambre.
Pauline était dehors, au soleil, sur le sable.
– Ils sont où, les autres ?
– Chloé dans la salle de bains. Et Julien, porté disparu. Sans doute retourné nous chercher des croissants. Sûrement. Il nous doit bien ça. Après la nuit qu’il nous a fait passer !
Je me suis étendue à ses côtés.
– Ah, ça, faut reconnaître que pour donner, ça a donné.
– Et que ça aurait pu donner davantage encore…
– Comment ça ?
Elle s’est appuyée sur un coude, a approché son visage tout près du mien.
– J’ai pas osé. Te caresser… J’ai pas osé. Mais comment j’en avais envie !
Elle m’a souri, m’a pris la main, me l’a serrée. Je ne me suis pas dérobée. Je la lui ai laissée. J’ai pressé la sienne.
On est restées un long moment comme ça. C’était doux. Très. C’était apaisant. Et apaisé.
– Océane…
– Oui ?
– Je peux te demander quelque chose ? Ta cabine d’essayage, là, t’y repenses des fois ?
– Ça m’arrive.
– Et t’y repenses comment ?
Je n’ai pas eu le temps de lui répondre. Chloé nous a rejointes.
– Bon, les filles, je sais pas vous, mais moi, ça le fait pas, hein ! Parce que se gratouiller toute seule, c’est bien beau, mais quand on a, à portée de main, une queue bien consistante, opérationnelle en diable, qui demande qu’à rendre service, c’est vraiment du gâchis que de pas en profiter.
On était bien d’accord, Pauline et moi. Et même plus que ...
... d’accord.
– On monte à l’abordage alors ?
– Allez !
– Qui commence ?
Pauline a proposé que ce soit elle, Chloé.
J’avais rien contre, moi. Absolument rien. À condition qu’elle se garde pas l’exclusivité. Qu’elle en laisse aussi profiter les copines.
– Chacune son tour…
– Évidemment ! Ça coule de source.
* *
*
C’est arrivé d’un coup. Une grosse pluie d’orage. Et on s’est rapatriés à l’intérieur en catastrophe.
– Ça va pas durer.
Oui, mais on allait faire quoi, alors, en attendant ?
Pauline a fait remarquer qu’il était le seul à avoir rien raconté, Julien.
– C’est vrai, ça ! Il se défile.
Il a protesté avec véhémence.
– Hein ? Ah, mais non ! Pas du tout !
– À moins que ça lui soit jamais arrivé, à lui, un grand moment de solitude.
– Si ! Bien sûr que si !
– Ben alors, on t’écoute…
– C’était l’an dernier. Je l’avais rencontrée en boîte, la fille. Une petite brune, pas mal du tout.
Chloé l’a interrompu.
– Attends ! Attends ! Vous savez ce que je propose, les filles ? C’est qu’il nous la raconte tout nu, Julien, son histoire. Pour le punir de nous faire passer des nuits blanches.
J’ai aussitôt approuvé.
– Je vote pour, moi !
Pauline aussi.
– D’autant que, comme ça, s’il l’émoustille son souvenir, on pourra suivre sur pièces le déroulé des opérations.
– Oh, ben ça, c’est couru. Il saute sur le premier prétexte venu pour relever la tête, son machin.
– Vous êtes dures avec moi, les nanas.
– Mais non ! Allez, ...